— Retour
Hiver 2021 – Numéro 90
Conseil universitaire du 3 mars 2021
Séance virtuelle
Reconnaissance de l’excellence du Centre de recherche sur la reproduction, le développement et la santé intergénérationnelle (CRDSI)
Le président de la Commission de la recherche Charles M. Morin a présenté le dossier d’évaluation périodique du Centre de recherche sur la reproduction, le développement et la santé intergénérationnelle (CRDSI). Dirigé par le professeur Marc-André Sirard avec l’appui de Madame Clémence Belleannée, co-directrice, son excellence a été reconnue par les membres du CU, lors de la séance du 2 mars dernier. La programmation scientifique du CRDSI s’articule autour des quatre axes suivants : 1- La reproduction et la fertilité, 2- le développement, la grossesse et le placenta, 3- l’environnement et la santé intergénérationnelle, 4- les enjeux sociaux et éthiques reliés au traitement de l’infertilité.
Le CRDSI compte 18 membres réguliers, dont dix sont rattachés à la Faculté de médecine, sept à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation et un membre appartient à la Faculté des sciences infirmières. Au cours de la dernière année, il a recruté cinq nouveaux membres. Ce recrutement va lui permettre de renforcer ses nouveaux axes de recherche. Le dossier d’évaluation stipule qu’il démontre ainsi « sa capacité de renouvellement ». Les membres du CRDSI dirigent les travaux de 42 étudiant.e.s aux cylces supérieurs dont 11 sont inscrit.e.s à la maîtrise et 31 aux doctorats. La Commission de la recherche constate que « 35% des publications des membres incluent un collaborateur à l’international, témoignant ainsi [de leur] rayonnement. » Sa programmation de recherche évolue avec les nouvelles découvertes scientifiques et les besoins de la société. L’intégration interdisciplinaire est omniprésente dans plusieurs de ses travaux de recherche. Enfin, la Commission résume son jugement sur l’excellence du CRDSI comme suit : « [Il] est l’un des plus importants centres de recherche oeuvrant dans le domaine de la biologie de la reproduction et de la santé intergénérationnelle au Canada. Il occupe une place importante sur la scène internationale et contribue au rayonnement de l’Université Laval ».
Les carrières en recherche
L’avis de la Commission de la recherche sur les formations et les carrières en recherche a été étudié par les membres du CU qui l’ont adopté avec empressement, particulièrement en raison du fait de « la diminution inquiétante des inscriptions au doctorat et une perte d’intérêt pour la maîtrise en recherche ». La Commission a d’abord fait un constat concernant les tendances actuelles des inscriptions étudiantes. Son rapport stipule que, « selon les prévisions du Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur (ancien MEES), établies en 2020 pour la période 2017-2027, l’effectif étudiant québécois en équivalent temps plein (EETP) connaîtra une baisse de 3,9% tous cycles confondus. » Fait à noter à propos des effectifs étudiants internationaux, l’Université accueille un nombre plus important de cohortes étudiantes aux cycles supérieurs que les autres universités canadiennes hors Québec. À l’inverse, les universités canadiennes hors Québec inscrivent un nombre plus élevé de personnes étudiantes au premier cycle que l’université québécoise. L’avis laisse entendre que les centres de recherche et de création devraient être très actifs dans le recrutement des étudiant.e.s.
Le professeur Denis Laurendeau (Sciences et génie, électrique – informatique) félicite les responsables de l’élaboration du rapport. « C’est un document très fouillé avec beaucoup de références et de statistiques pertinentes », estime-t-il. Il évalue que l’application des recommandations demanderont un effort colossal de travail. « Il ne faudrait pas que ça se répercute uniquement sur les centres de recherche », prévient-il. Il ajoute : « Les centres, sans dire que leur budget se rétrécisse comme une peau de chagrin, ont des enveloppes financières limitées. Ce qui est demandé aux centres est déjà fort important », juge-t-il. Par ailleurs, il estime que les entreprises dirigées par des diplômé.e.s possédant un doctorat en connaissent la valeur ajoutée pour la compagnie. Il croit qu’il y a un travail d’éducation à faire auprès des entreprises à ce sujet. Puis, il conclut en constatant que ses étudiant.e.s au troisième cycle « veulent faire carrière dans l’entreprise et, éventuellement, créer leur propre entreprise. » Le professeur Luc Beaulieu (Sciences et génie, physique) mentionne l’attitude négative que semblent manifester les étudiant.e.s de premier cycle à l’égard des études supérieures. Il soulève la nécessité de réfléchir à la manière de la modifier.
Dans l’avis de la Commission de la recherche, le soutien financier est jugé majeur comme moyen de recrutement étudiant aux cycles supérieurs. Il atteste que « la possibilité d’accéder à un soutien financier durant le parcours d’études est un des éléments fréquemment évoqués dans les conditions de recrutement ». À ce propos, la Commission a constaté que la durée des études excède presque systématiquement celle du soutien financier initialement accordé, « que ce soit par les organismes subventionnaires ou les fondations par l’entremise de bourses au mérite. » Comme une des solutions concernant ce soutien, sont mentionnés les contrats d’assistanat et les revenus d’un emploi hors campus. « [Ils] peuvent constituer un incitatif financier à demeurer inscrit à un programme et à prolonger la durée des études », affirme l’avis. D’autant que l’expertise des personnes avancées dans leur programme d’études est très appréciée par le milieu du travail. À tel point que la forte demande de personnel qualifié dans les entreprises, amènent des finissant.e.s à y répondre avant la fin de leur formation aux cycles supérieurs. Selon la Commission, plusieurs membres du corps professoral ont pris l’initiative de sensibiliser les entreprises aux conséquences de ne pas compléter un programme d’études et « proposent une collaboration avec le milieu de travail afin de favoriser la finalisation du programme par [la personne finissante] ». Enfin, au doctorat, l’avis souhaite que les personnes inscrites se soucient d’avoir un plan de carrière dès le début de leurs études, de créer et d’entretenir un réseau de contacts et de multiplier les apprentissages dans le milieu de travail.
Voici la liste des 17 recommandations, en abrégé, de l’avis de la Commission de la recherche intitulé « Motiver et intéresser les étudiantes et les étudiants aux formations et aux carrières en recherche : diversifier les horizons et aplanir les obstacles » :
- Faire connaître les activités à succès réalisées par les centres;
- Rendre le recrutement moins tributaire du financement externe;
- Accroître le nombre d’activités d’initiation à la recherche au premier cycle;
- Intégrer une réflexion sur la finalité du parcours de formation aux cycles supérieurs;
- Instaurer un suivi des diplomé.e.s des cycles supérieurs de l’Université;
- Accroître le recrutement hors les murs de l’Université;
- Accélérer la diplomation du 2e cycle;
- Faire connaître les types de passage de la maîtrise au doctorat;
- Valoriser les centres de recherche comme creuset de persévérance et de réussite;
- Accroître la visibilité des chercheurs et des chercheuses auprès du grand public;
- Identifier une instance facultaire, responsable de l’information sur les compétences transversales auprès des étudiant.e.s;
- Faire connaître les emplois et les nouveaux débouchés en recherche;
- Mobiliser les services institutionnels pour l’inventaire d’emplois en recherche;
- Valoriser le savoir des diplômé.e.s des cycles supérieurs auprès de la future cohorte étudiante;
- Soutenir les étudiant.s.s internationaux en fonction de leurs besoins d’information;
- Faire connaître le respect par les centres de recherche des principes d’équité, de diversité et d’inclusion;
- Promouvoir la formation des diplomé.e.s des cycles supérieurs comme instrument d’innovation et de développement pour la société.
BRÈVES
- L’Université a accepté d’installer un centre de vaccination de 14 postes au pavillon Desjardins à partir du mois d’avril;
- Les changements observés suivants inspirent la direction de l’Université et les gestionnaires quant à la planification stratégique : une augmentation majeure du nombre d’étudiant.e.s en formation à distance, une hausse de la demande pour des formations courtes, une hausse des étudiant.e.s en situation de précarité financière. À cela, s’ajoutent de nouveaux enjeux de santé mentale et de bien-être, tant parmi la communauté étudiante que chez le personnel enseignant [sic] et les employé.e.s ;
- Sur les 21 programmes contingentés dont 19 de premier cycle et deux de deuxième cycle, cinq n’ont pas atteint la cible de leur contingentement. Les places laissées vacantes pour chacun des programmes sont les suivantes : 3 au baccalauréat en affaires publiques et internationales ainsi qu’au baccalauréat en enseignement du français langue seconde, 25 au baccalauréat en kinésiologie, 8 au baccalauréat en nutrition et une place au baccalauréat en psychoéducation.
Jacques Rivet, cc