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Communicateur civique

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Printemps 2019 – Numéro 77

Conseil universitaire du 2 avril 2019

Le Conseil universitaire approuve la création du
Comité-conseil sur la liberté d’expression à l’instigation de la rectrice Sophie D’Amours           

Le Comité-conseil sur la liberté d’expression vient de voir le jour à l’instigation de la rectrice Sophie D’Amours dans le contexte des « tendances que l’on voit à l’échelle du Canada et, particulièrement, de la situation observée en Ontario ». En présentant sa proposition, elle insiste sur la nécessité d’affirmer l’engagement que prend l’Université à l’égard de la défense de la liberté d’expression, laquelle est en relation directe avec la liberté académique. À ce propos, elle précise que cette défense doit reposer « sur nos traditions académiques, sur la recherche de la vérité et des faits, ainsi que sur le dialogue ouvert avec la société ». Puis elle évoque le principe du respect des idées « même lorsque celles-ci peuvent être controversées ». Et de conclure sa présentation en rappelant que « la liberté d’expression et la liberté académique permettent, par exemple, aux professeur.e.s, aux étudiant.e.s,  aux conférenciers et conférencières invité.e.s de prendre des risques en abordant des sujets sensibles dans le cadre des activités universitaires. »

Le doyen de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design, M. Alain Rochon, en a été élu le président. Le Comité-conseil sera composé des membres suivants comme l’indique le dossier d’appui à sa création : la présidente et les présidents actuels des Commissions universitaires (études, affaires étudiantes, recherche), et, nommés plus tard, cinq membres du CU, deux professeur.e.s « au moins », un.e étudiant.e du 1ecycle et un.e étudiant.e du 2ecycle. Il bénéficiera de l’appui d’experts en matière de liberté d’expression et du soutien de conseillers ou de conseillères rattaché.e.s du vice-rectorat aux ressources humaines ainsi que du vice-rectorat aux études et aux affaires étudiantes. La Secrétaire générale, Mme Monique Richer, la rectrice D’Amours de même que le vice-recteur exécutif Beauregard pourront participer aux activités du Comité-conseil mais sans droit de vote. Enfin, il y a tout lieu de prévoir qu’une personne sera assignée à la recherche des informations et à la rédaction des documents que nécessitera le déroulement de ses activités.

Centres de recherche Québec-Océan-ULaval et COPL-ULaval

L’évaluation du Centre de recherche Québec-Océan-ULaval par la Commission de la recherche a permis aux membres du CU de prendre connaissance des informations relatives à ses activités et de renouveler son statut de centre reconnu pour les cinq prochaines années. Cependant, la direction du Centre doit faire part à la Commission, dans un délai maximum de six mois, d’une version actualisée de ses statuts. Elle doit aussi lui fournir un plan pour réduire la durée des études de 2ecycle.

Fondé en 1970 à titre de Groupe interinstitutionnel de recherche océanographique du Québec (GIROQ), il a modifié son appellation pour Québec-Océan-ULaval en 2002. Sa programmation scientifique porte sur de grands enjeux qui touchent les écosystèmes marins et plus particulièrement ceux qui bordent le Canada, notamment l’Océan Arctique et le Saint-Laurent. Elle retient les trois axes de recherche suivants : 1ela réponse de l’océan au changement global, 2el’intégrité des milieux marins côtiers et les enjeux socioéconomiques régionaux, 3eles nouvelles frontières en océanographie. Québec-Océan-ULaval dispose d’un budget annuel moyen de 13,8 M$ avec des montants oscillant entre 10,8 M$ et 14,6M$ de 2016 à 2018.

Les membres du CU ont étudié le dossier de l’évaluation périodique du Centre d’optique, photonique et laser (COPL-ULaval) et lui ont accordé le statut de centre reconnu pour les cinq prochaines années. Ils lui ont également demandé de remettre à la Commission de la recherche une version actualisée de ses statuts dans un délai maximum  de six mois.

Le COPL-ULaval a obtenu sa première reconnaissance institutionnelle en 1989 et sa dernière évaluation remonte à décembre 2012. Il compte 21 membres réguliers, dont 19 de la Faculté des sciences et de génie et deux de la Faculté de médecine. Sa programmation scientifique s’articule autour de cinq axes de recherche, dont trois de nature fondamentale (matériaux photoniques, optique intégrée et fibres optiques, lasers et phénomènes ultrarapides) et deux axes de nature appliquée (la biophotonique et les télécommunications optiques). Le budget annuel du Centre varie entre 10,5 M$ et 12,6 M$ depuis la dernière évaluation (4,8 M$ en moyenne pour le secteur), sauf en 2017 lorsque le budget total était de 17,9 M$. L’évaluation de la Commission note enfin que « Les différents indicateurs de performance du COPL-ULaval sont généralement à la hausse depuis la dernière évaluation et plusieurs excèdent les moyennes du même secteur de recherche en sciences et génie ». La demande de mise à jour des statuts des deux centres évalués par la Commission entraîne la suggestion de la part du professeur Denis Laurendeau (Sciences et génie) qu’un « rappel annuel » soit adressé aux directions des centres de recherche dans le but de les inciter à voir s’il serait opportun de mettre à jour leurs propres statuts.

BRÈVES

  • Le baccalauréat en études littéraires du Département de littérature, théâtre et cinéma de la Faculté des lettres devient le baccalauréat en études et pratiques littéraires ; celui en théâtre se nomme désormais baccalauréat en théâtre et arts vivants. Le dossier de ce baccalauréat précise que ce programme vise à former et à développer
  • la compétence des étudiant.e.s comme ‘créateurs’ et ‘penseurs’ de la « scène augmentée » [prolongement par des moyens technologiques] ; [NDLR : Dans un courriel interne envoyé au doyen de la Faculté, j’ai suggéré de parler plutôt d’ ‘architectes scéniques’ et de ‘concepteurs’ de la « scène augmentée ».]
  • Une dérogation aux conditions d’obtention du grade de bachelier prévues à l’article 402 du Règlement des études a été autorisée afin que la réussite d’un microprogramme de neuf crédits parmi ceux approuvés par la Faculté des sciences et de génie s’ajoute aux conditions de diplomation du programme de génie physique ;
  • L’implantation progressive de l’utilisation du système de notation « Réussite » ou « Échec » a été autorisée pour l’ensemble des activités de formation du programme de doctorat en médecine pour les cohortes admises à compter de 2018-2019, et que cette implantation est effectuée dans le cadre d’un projet pilote d’une durée de quatre années ;
  • À ce propos, le professeur Pierre-Éric Landry (Médecine dentaire) a interrogé les responsables du dossier pour savoir s’ils avaient consulté les autres facultés ou départements en sciences de la santé ou, à tout le moins, échangé le fruit de leurs conclusions pour les proposer à l’ensemble des entités apparentées.
  • La date limite de dépôt des demandes en provenance des candidats et candidates universitaires a été fixée au 1ernovembre précédant l’année d’admission visée dans les programmes de baccalauréat respectif en ergothérapie, kinésiologie, nutrition, physiothérapie et sciences médicales. Cette modification entre en vigueur à compter de l’admission à la session d’automne 2020.
  • Les membres du CU ont donné au Conseil d’administration un avis favorable à l’adoption du projet de budget 2019-2020, leur étude s’étant tenue à huis-clos.

                                                                                                                  Jacques Rivet, cc


M. Olivier Lemieux, chargé de cours à la FSE, soutient sa thèse en présence de
cinq professeseur.e.s dans l’auditoire et d’un ancien recteur dans le jury

Un éloge professoral est remarqué à propos de sa recherche doctorale

Tous les membres du jury ont fait grand éloge de la thèse de doctorat de M. Olivier Lemieux qui portait sur « L’histoire à l’école, matière à débats… Analyse des sources de controverse entourant les réformes de programmes d’histoire du Québec au secondaire (1961-2013) », lors d’une récente soutenance tenue dans la majestueuse salle du Conseil universitaire. Cette recherche démontre que plusieurs controverses entourant les programmes d’histoire du Québec au secondaire durant la période retenue découlent davantage de problèmes d’ordre organisationnel, structurel et matériel comme, par exemple, le nombre d’heures consacrées à son enseignement plutôt que de désaccords sur des règles et des standards pédagogiques. À la suite des explications fournies par le ddoctorant à ce sujet, la professeure Lucie Hénon, présidente du jury, invite chaque membre à lui faire part de ses commentaires.

L’ancien recteur Claude Corbo estime que M. Lemieux, dans sa démarche d’analyse, « ne met pas un pied devant l’autre sans connaître à l’avance le terrain où il va le poser ». Il constate que le doctorant a recueilli une documentation très importante et qu’il a utilisé une méthodologie efficace permettant de la gérer avec pertinence. Il exprime sa conviction que ce dernier a choisi un sujet qu’il pourra développer avec bonheur dans l’avenir. Admettant retenir une perspective différente de celle du doctorant, il se dit intrigué par le fait « de ne pas voir vraiment, dans la thèse, de référence à une composante politique dans les débats soulevés par l’enseignement de l’histoire au Québec. » Il lui demande ce qu’il pense et de lui donner plus d’explications sur la notion de « l’ère du temps » dont il fait usage dans un chapitre de son travail.

La professeure Annie Pilote affirme être heureuse d’être présente à la soutenance. Elle a suivi tout le parcours du doctorant depuis le début de son travail. Elle révèle avoir été parfois craintive devant l’ampleur des ambitions de recherche qu’il nourrissait. Elle avoue sa satisfaction, aujourd’hui, de constater « qu’il ne m’a pas écoutée ». Elle explique qu’on peut voir clairement les choix qu’Olivier Lemieux a fait dans sa démarche d’enquête. Pour enfin affirmer qu’elle est particulièrement impressionnée qu’il ait réussi à faire parler autant de témoins avec candeur et franchise.

Pour le professeur Denis Simard, « la soutenance d’aujourd’hui est un grand moment ». De son point de vue, elle vient couronner un parcours académique remarquable « mené à vive allure et avec constance ». Il est d’avis que la thèse apporte une contribution significative à la compréhension du cycle politique qui accompagne la mise en œuvre des politiques publiques en matière d’éducation; en l’occurrence l’élaboration des programmes de l’enseignement de l’histoire au Québec. « C’est une thèse audacieuse, poursuit-il, parce qu’elle porte sur un sujet qui ne se laisse pas facilement saisir. » Et d’ajouter que cette recherche doctorale apporte une contribution analytique à la compréhension de l’administration des politiques scolaire, surtout à la saisie des conditions à mettre en place pour les développer. Enfin, il louange la qualité scientifique du contenu des chapitres 5,6 et 7 en précisant également « qu’ils se lisent comme des petits romans ».

Le professeur Jean-François Cardin considère qu’il a accompagné le doctorant dans sa démarche de recherche plutôt que de l’avoir codirigé. « À chaque fois que tu venais me voir, lui dit-il, tu n’arrivais pas tellement avec des questions qu’avec des plans de match. » Il souligne qu’Olivier Lemieux a réalisé un travail scientifique qui repose sur une distance critique et analytique de sa part, et dont on s’attend dans une thèse de doctorat. « Tu as pris un sujet qui était très chaud, et tu en a fait une véritable recherche scientifique », constate-t-il. Pour, par la suite, s’abstenir de lui poser des questions parce que, « toutes les questions que j’avais à te poser, je te les ai posées, » conclut-il.

Le professeur Abdoulaye Anne termine la première série d’interventions des membres du jury selon le rituel habituel. Il fait sien tous les avis et commentaires positifs qui ont été exprimés par les autres membres du jury. Il met principalement l’accent sur le fait que, dans sa recherche doctorale, Olivier Lemieux a créé un modèle interdisciplinaire d’explication scientifique « comme on va en voir de plus en plus » dans la recherche universitaire.

Durant les délibérations du jury, plusieurs professeur.e.s présent.e.s ainsi que quelques doctorants à la Faculté des sciences de l’Éducation ont échangé leurs vues avec Olivier Lemieux sur le contenu de sa thèse.

                                                                                             Jacques Rivet, cc

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