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18 Décembre 2024

Primes salariales | Équité de genre

Le SPUL a analysé les données fournies par le VRRHF sur le versement des primes pour l’année 2023-2024. Ce sont près de 4,5 millions de dollars qui ont été distribués pour bonifier le salaire de professeures et professeurs, répartis en fonction de certains critères et selon différentes catégories de primes, qui sont définis dans la convention collective (clauses 6.6.22 à 6.6.35 et annexe H). Ces primes (montants arrondis au millième près) se déclinent comme suit :

  • Primes de rétention (la plus grande proportion des primes versées) : 2,337 millions $
  • Primes de chaire ou d’équivalent de chaire : 1,216 million $
  • Primes d’attraction : 564 000 $
  • Primes de direction de programme : 322 000 $
  • Primes de direction de groupe de recherche reconnue : 53 000 $

En application de l’annexe I de la convention collective, nous avons aussi reçu les informations sur les primes octroyées aux personnes faisant partie des groupes désignés par la Loi sur l’équité en matière d’emploi (loi fédérale) et la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans les organismes publics (loi provinciale), soit : les Autochtones, les minorités visibles, les minorités ethniques, les personnes en situation de handicap et les femmes. Ces données sont anonymisées.

L’étude des données reçues révèle un bilan contrasté : l’Université se positionne de manière peu exemplaire en matière d’équité de genre, tout en démontrant des efforts louables pour diversifier le corps professoral.

Nombre de primes (Nb) par catégorie et représentation (%) des groupes désignés
Année 2023-2024

Des inégalités de genre persistantes et des efforts insuffisants envers les personnes autochtones

On constate, par exemple, que selon les catégories, pas moins de 60 à 70 % des primes sont attribuées à des hommes, au détriment des femmes. Plus préoccupant encore, cette surreprésentation masculine est particulièrement marquée pour les primes d’attraction et de rétention, qui sont attribuées strictement selon des critères locaux, comparativement aux primes de chaire ou d’équivalent de chaire, qui, elles, sont attribuées à la suite d’une évaluation externe indépendante de l’Université. En ce qui concerne les autres groupes visés, les données révèlent une sous-représentation notable des personnes s’identifiant comme autochtones parmi les bénéficiaires de primes.

Ces disparités sont préoccupantes et mettent en lumière des inégalités qui nécessitent des actions concrètes de la part de l’Université. Celle-ci doit corriger rapidement ces biais en mettant en place des mécanismes rigoureux d’attribution de primes et une politique d’équité interne efficace.

Des avancées encourageantes pour la diversité

En revanche, l’Université semble faire des efforts louables pour diversifier le corps professoral, puisque les personnes se déclarant issues de minorités visibles représentent respectivement 25 % du nombre de primes d’attraction versées et 17 % du nombre de primes de rétention. Pour référence, par rapport aux cibles d’équité du programme de chaire de recherche du Canada, qui cible une représentativité de 22 % des chaires attribuées aux personnes racisées en 2029, ces chiffres s’en approchent ou les dépassent. Le SPUL note également une hausse du nombre de primes octroyées aux personnes appartenant à chacun des groupes visés par rapport à l’année 2022-2023.

Le SPUL se réjouit de constater cette diversification de ses membres et encourage les unités et l’Université à poursuivre leurs efforts pour atteindre une véritable inclusion.

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