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Automne 2017 – Numéro 64
Conseil universitaire du 26 septembre 2017
Un discours de la rentrée marqué par un nouveau rituel de communication
Sophie D’Amours poursuit le dialogue avec la communauté universitaire
La rectrice Sophie D’Amours poursuit le dialogue avec la communauté universitaire qu’elle a amorcé durant la course au rectorat. Dans un discours de la rentrée marqué par un nouveau rituel de communication durant la séance du Conseil universitaire du 26 septembre dernier, elle rappelle que « nous sommes à un moment charnière de l’histoire de l’Université Laval ». Et de souligner les enjeux « criants » qui confrontent la société, elle prône une réponse stratégique qui se situe dans et par « le pouvoir de l’éducation ». Dans cette perspective, elle mentionne que l’Université Laval a formé des générations de citoyens engagés. Puis elle donne nommément en exemple les aspirations de quelques jeunes d’aujourd’hui que la formation à l’Université devrait combler.
« En travaillant en équipe, prévoit-elle, nous atteindrons l’excellence. Nous laisserons dernière nous une signature unique, dynamique et attractive, celle de l’Université Laval. » Elle propose de repenser l’offre de formation afin qu’elle soit mieux adaptée aux défis de la société « même si cela exige de voir au-delà des départements et des facultés ». À ce sujet, elle constate que les étudiants et les étudiantes empruntent déjà cette avenue « par le choix de cours et de parcours audacieux ». La rectrice D’Amours croit qu’une grande université scientifique comme l’Université Laval doit mettre en contact ses étudiants et ses étudiantes avec l’univers de la recherche beaucoup plus tôt dans leur parcours. En prononçant son discours à l’aide d’un lutrin placé au centre de l’hémicycle de la salle du CU, elle souhaite enfin que « le numérique nous rapproche les uns les autres » dans une envolée d’une éloquence certaine. Par la suite, quelques professeurs et doyens ont fait part de leurs vues assez positives sur les intentions et les perspectives développées dans ce discours.
Questions d’un membre
Le professeur Ronald Beaubrun (Sciences et génie) a d’abord voulu connaître les raisons de la restructuration de la direction de l’Université quant aux responsabilités respectives des vice-recteurs et des vice-rectrices. La rectrice D’Amours a expliqué que cette restructuration a été motivée pour rendre plus efficaces les relations internationales de l’Université, particulièrement celles qu’elle entretient avec les multiples réseaux du domaine international de la santé. Elle a aussi précisé que le mandat du vice-recteur exécutif a été modifié en passant d’une sorte de vice-recteur interne et principal à un vice-recteur exécutif coordonnateur des activités de développement partagées par tous les autres vice-recteurs et toutes les autres vice-rectrices.
Le professeur Beaubrun a aussi voulu savoir si une décision avait été prise par le Conseil d’administration de l’Université concernant les conditions d’après-mandat de hauts dirigeants, conditions qui ont fait publiquement débat sous l’ancienne administration. À ce propos, Sophie D’Amours a informé les membres du CU que le CA avait décidé d’appliquer les conditions prévues pour la rectrice aux autres hauts dirigeants et que la communauté universitaire serait informée des modalités de cette décision sous peu.
EN BREF
- Le principe de la création d’un Groupe de travail sur la gouvernance du Conseil universitaire a été voté à l’unanimité des membres ;
- Le Centre interdisciplinaire en modélisation mathématique de l’Université Laval (CIMMUL) a vu son statut de centre institutionnel de recherche renouvelé pour les cinq prochaines années ;
- Les programmes de maîtrise et de doctorat en informatique, ceux de maîtrise et de doctorat en neurobiologie ont été évalués à la satisfaction des délégués et des déléguées. Ces derniers programmes changeront bientôt d’appellation, sous réserve de l’approbation par le CU, pour se nommer « maîtrise et doctorat en neurosciences » ;
- Le certificat en services financiers devient le certificat en planification financière ;
- Le professeur Claude Savard, ex-président de la Commission des études, a présenté son rapport annuel 2016-2017 aux membres du CU. Notons que les professeur.e.s, membres de la Commission des études durant cette année sont les suivants et les suivantes : Jocelyne Kiss, Alain Lavigne, Lucie Roy, Lucie Deblois, Pierre Issalys, Manon Truchon, Pierre Leclerc, Juliana Nascimento Santos, Mohammed Aider, Stéphane Boudreau, Jean-Yves Chouinard, Marc Cocard.
Jacques Rivet, cc
Soutenance de doctorat en technologie éducative de Madame Séverine Parent
« Il est exceptionnel que plusieurs personnes aient participé à la recherche doctorale de la candidate »
– La professeure Chantal Pouliot
La professeure Chantal Pouliot remercie la candidate pour avoir consacré autant d’heures de travail à une question qui concerne le niveau collégial en élaborant sa thèse de doctorat dont le sujet porte, en substance, sur l’intégration novatrice du numérique dans la situation d’enseigner et d’apprendre en lien avec l’engagement des enseignants et des étudiants à ce niveau de formation. Membre du jury avec ses collègues du Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage qui ont examiné publiquement cette thèse en mai 2017, elle considère « exceptionnel que plusieurs personnes aient participé à la recherche doctorale de la candidate ». Elle souligne fortement sa pertinence pédagogique, scientifique et sociale. À son avis, il est assez rare que cette triple dimension soit retenue simultanément et en interrelation dans une telle recherche.
Le professeur Jean Gabin Ntebutse, membre externe du jury de l’Université de Sherbrooke, rappelle, dans ses commentaires d’évaluation, qu’il a suggéré de mieux expliciter quelle technologie numérique étudiait la thèse. La candidate reconnaît alors qu’une note a été ajoutée au texte mentionnant qu’il s’agit concrètement de l’écran. Dans un deuxième temps, il incite la doctorante à préciser la différence conceptuelle qu’il y a dans sa recherche entre la notion d’innovation et celle de changement.
La professeure Christine Hamel, pré-lectrice, reconnait que Mme Parent a tenu compte des conseils qu’elle lui a prodigués et qu’elle a, par exemple, beaucoup resserré les résultats de son étude de manière à les mettre davantage en valeur. Puis, elle veut savoir de la candidate comment elle a pu influencer les activités des enseignants lesquels pouvaient prendre connaissance des résultats d’étapes de sa démarche d’enquête au fur et à mesure de son évolution. Enfin, elle soulève le défi scientifique de la saisie de l’engagement plus ou moins affirmé que manifestent les étudiants à l’égard de l’innovation technologique en souhaitant obtenir l’opinion de la candidate à la lumière de son expérimentation et de ses résultats scientifiques.
La professeure Thérèse Laferrière, directrice de recherche, met en valeur, dès le début de son intervention, le caractère inédit de l’étude de Mme Parent par rapport aux recherches connues dans le domaine de la technologie numérique éducative. Elle soulève le fait que celle-ci a réussi à réaliser sa recherche en quatre ans en suscitant la participation dynamique de plusieurs enseignants du niveau collégial. Elle lui suggère de rédiger un article scientifique sur la méthode originale des mesures de l’engagement étudiant qu’elle a utilisée en les appliquant durant toute une période de formation plutôt que de le faire avant et après celle-ci. « Ce qui en montrera la variabilité », propose-t-elle. Et, en introduction de sa deuxième intervention, elle évoque la pédagogie de « la résolution de problème en collaboration » (RPC) en rapport à la situation d’innovation technologique en éducation, pour amener la doctorante à se prononcer sur la possibilité de raffiner le questionnaire scientifique qu’elle a utilisé comme outil dans sa recherche. La professeure Annie Pilote agissait comme présidente du jury.
Jacques Rivet, cc