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Été 2018 – Numéro 71
Conseil universitaire du 12 juin 2018
Un projet de baccalauréat intégré en développement durable du territoire qui s’inscrit dans la perspective des sciences humaines et sociales
Les membres du CU, en avalisant la création d’un baccalauréat intégré en développement durable du territoire, ont appuyé le projet de doter l’Université d’un septième programme de premier cycle dans ce domaine. Ce nouveau baccalauréat s’inscrit dans la perspective des sciences humaines et sociales. Son comité d’élaboration était composé de représentant.e.s de quatre facultés : la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design, la Faculté des sciences sociales et la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. La Faculté de droit et la Faculté de sciences et génie y seront aussi associées en raison de certains cours qu’elles vont dispenser dans ce programme.
Au Québec, tant les organisations publiques que privées reconnaissent qu’il n’existe pas de formation universitaire complète de premier cycle consacrée au développement durable du territoire. Les lieux privilégiés pour cette formation du nouveau baccalauréat sont la ville et les régions métropolitaines, la ruralité et les territoires agricoles ainsi que les territoires forestiers. La Commission des études souligne que les quatre cours intégrateurs qui seront créés, en s’ajoutant aux deux cours existants sur le développement durable du territoire, vont contribuer à l’atteinte des objectifs du programme. Elle est d’avis que ces cours permettront de construire l’esprit de cohorte et le sentiment d’appartenance nécessaires à l’épanouissement des personnes qui les suivront, « contribuant ainsi à la réussite de [leurs] études. »
La Direction de l’Université arrêtera la date d’implantation du programme de baccalauréat intégré en développement durable du territoire une fois reçues les approbations usuelles du Bureau de coopération interuniversitaire et du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
Création du certificat en spiritualités chrétiennes
Le Conseil universitaire innove au sein du paysage universitaire québécois francophone en approuvant le projet de certificat en spiritualités chrétiennes centré sur l’analyse critique des discours spirituels, passés et présents, et sur l’acquisition de grilles d’analyse et d’outils d’interprétation de la vie spirituelle et communautaire. Le programme vise les personnes professionnelles suivantes : les intervenants pastoraux, les catéchètes et éducateurs / éducatrices de la foi, les animateurs / animatrices de vie spirituelle et d’engagement communautaire. Il tend à rejoindre les bénévoles en milieu paroissial, en milieu de soins et dans le milieu communautaire. Il appelle toute personne désireuse d’approfondir les questions de la vie spirituelle. Ce certificat se distingue par son orientation vers l’analyse critique des traditions spirituelles et non vers l’intervention pratique en accompagnement spirituel comme on l’observe dans d’autres universités au Québec et en Ontario.
La Commission des études par l’intermédiaire de son comité-conseil a demandé aux concepteurs du certificat de justifier l’adéquation entre la thématique principale de son intitulé, les spiritualités chrétiennes, et l’ouverture explicite à l’analyse critique des traditions spirituelles laïques et religieuses. C’est une préoccupation qui a été également soulignée par une question du délégué de la Faculté de médecine dentaire, le professeur Pierre-Éric Landry.
Une justification lui a été fournie. En effet, les concepteurs ont spécifié que les compétences développées et les connaissances acquises dans le cadre de la formation sont transférables à l’analyse des phénomènes spirituels laïques. La Commission constate aussi que l’enseignement facultaire sur la spiritualité est soucieux « de situer les traditions chrétiennes dans une gamme variée d’expressions spirituelles contemporaines inhérentes à la pluralité des sociétés occidentales séculières. » Le nouveau certificat entre en application à la session d’automne 2018.
Création d’un programme de maîtrise en enseignement au collégial
La nouvelle maîtrise professionnelle en enseignement au collégial est articulée autour de deux axes de formation complémentaires : une formation initiale à l’enseignement et une formation à l’analyse critique. La formation pédagogique prépare une personne à l’exercice de la profession d’enseignant ou d’enseignante tandis que la formation à l’analyse critique la rend apte à contribuer au renouvellement des pratiques pédagogiques et éducatives de ce niveau d’enseignement. Ce programme compte 30 crédits d’activités obligatoires et 15 crédits d’activités à option. Dans une perspective pédagogique, ces 45 crédits de formation sont organisés autour de deux axes : une formation initiale à l’enseignement au collégial de 30 crédits et une formation à l’analyse critique de 15 crédits.
La Commission des études a voulu savoir si l’obtention d’une maîtrise en enseignement au collégial constituait véritablement un atout pour l’accès à l’emploi. Le comité d’élaboration a pu obtenir de la part des directeurs et directrices des études des CÉGEPS (Limoilou, Garneau, Lévis-Lauzon, Sainte-Foy, Mérici, Campus Notre-Dame-de-Foy) un appui non équivoque à la création de cette maîtrise. Le dossier est maintenant acheminé au Bureau de coopération interuniversitaire et du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur pour en obtenir l’approbation.
Programmes de maîtrise recherche et de maîtrise professionnelle en sciences dentaires
La professeure Cathia Bergeron, doyenne de la Faculté de médecine dentaire, a répondu positivement aux recommandations du comité institutionnel d’évaluation des programme (CIEP) de la Commission des études dans son plan d’action soumis aux membres du CU. Elle prévoit que la maîtrise professionnelle en chirurgie buccale et maxillo-faciale sera remplacée par une maîtrise recherche en sciences dentaires avec une majeure en chirurgie buccale et maxillo-faciale. Par ailleurs, elle s’est engagée à ce que, dès septembre 2018, trois professeurs viennent prêter main forte au responsable actuel des cours obligatoires du programme de maîtrise en sciences dentaires, assurant ainsi la pérennité de leur offre.
La doyenne Bergeron assure qu’un nouveau cours de méthodes statistiques sera développé en 2018-2019 et qu’il sera offert à la session d’automne 2019. Son contenu tiendra compte des besoins des étudiant.e.s inscrit.e.s en sciences dentaires, « tout en pouvant être adapté, précise-t-elle, aux besoins d’autres programmes ayant une composante en statistique ». En terminant la présentation de son plan d’action, la professeure Cathia Bergeron a tenu à saluer l’excellent travail du professeur Luc Giasson, directeur des programmes de sa faculté.
Accès à la profession comptable
La faculté des sciences de l’administration est autorisée à augmenter de six crédits le programme de certificat d’accès à la profession de comptable à compter de la session d’été 2019. L’ajout des six crédits permet de mieux préparer les étudiants et les étudiantes qui se destinent à la profession de comptable professionnel.le agréé.e (CPA) par la voie du certificat.
Le programme révisé offre une meilleure couverture du domaine comptable en abordant des enjeux ou thématiques absents ou superficiellement abordés actuellement et qui sont requis par CPA Canada. La Faculté a déjà modifié le cheminement en comptabilité du baccalauréat en administration des affaires pour répondre à ces nouvelles exigences en offrant, à compter de la session d’automne 2018, une majeure en expertise comptable.
Post-scriptum : Promotion professorale supérieure en 2018 : 67 agrégées et agrégés, 48 titulaires.
Jacques Rivet, cc
Soutenances de thèses de doctorat
Des professeurs accompagnent la persévérance déterminée de doctorantes face à des défis imprévus et personnels durant leurs recherches
Les doctorantes Audrey Bunel et Luminita Cismigeanu ont, toutes les deux, fait face à des circonstances particulières au moment où elles travaillaient à leur enquête doctorale. Ces circonstances ont incité leur directeur de recherche respectif à accompagner la persévérance déterminée dont elles ont fait preuve, leur permettant ainsi de décrocher brillamment leur doctorat; la première en sciences animales et la seconde en technologie éducative.
EN SCIENCES ANIMALES
[Expression génique des cellules du cumulus et compétence ovocytaire au développement]
Le professeur Marc-André Sirard, directeur de recherche, rappelle d’abord que son rôle a consisté, comme cela se fait dans le type d’analyse utilisée en génomique où 45,000 gènes sont mesurés à la fois, à aider la doctorante à nager dans une mer de données « pour livrer ‘une goutte’ déterminante ». Puis, il ajoute que Mme Audrey Bunel a été félicitée pour avoir repris ses études doctorales après deux années d’arrêt pour des raisons familiales. Il souligne ensuite que sa thèse permet de mieux comprendre pourquoi les ovules des grands mammifères, incluant l’humain, ne sont pas tous de bonnes qualité « même après des mois de croissance et de préparation en laboratoire. »
À ce sujet, il explique que l’environnement ovarien, et plus particulièrement le follicule qui contient l’ovule, vient donner les instructions essentielles à la formation d’un embryon seulement au moment où l’ovulation est imminente. Et de conclure que les travaux de Mme Bunel sur les cellules nourricières de l’ovule « nous informent sur les tenants de ces informations cruciales et permettent d’ajuster les traitements de procréation assistée pour en optimiser les résultats. »
Le jury était aussi composé des professeurs François Richard, codirecteur de recherche, François Castonguay, Claude Robert, tous du Département des sciences animales ainsi que de la professeure Catherine Combelles, professeure associée,Departement of Biology, Middlebury College, Middlebury, Vt, qui est intervenue de cette ville par vidéo conférence. Il était présidé par le professeur Pierre-Mathieu Charest, vice-doyen à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation.
EN TECHNOLOGIE ÉDUCATIVE
[Changement organisationnel dans une perspective d’apprentissage : le développement des pratiques professionnelles]
Le professeur Richard Gagnon, directeur de recherche, rappelle que Mme Luminita Cismigeanu a dû faire face au décès accidentel de son directeur de recherche au moment où la collecte des données de son enquête avait été complétée. En prenant la relève, il lui a recommandé « une nouvelle façon de faire ». Et il reconnait qu’elle a fait de remarquables efforts pour ajuster sa démarche de recherche en conséquence. Puis, il constate que son étude doctorale a fourni plusieurs résultats dont certains pourraient être approfondis, notamment en ce qui concerne les compétences organisationnelles et collectives de l’agent de changement qui en fait principalement l’objet. Il précise que « ces compétences sont nommées et dénotées; mais elles ne sont pas caractérisées. »
Par ailleurs, il remarque que deux tendances se dégagent concernant l’exercice du rôle assumé par un agent de changement selon les données obtenues par la doctorante. La première tendance amène ce dernier à guider les employés d’une organisation dans leur tâche en vue d’y intégrer le changement. La deuxième l’incite à travailler à ce que l’organisation évolue selon les directives de sa direction. Il suggère alors de réfléchir sur la possibilité ou non qu’un même agent de changement puisse concilier ces deux tendances en assumant sa fonction. Et de proposer les modalités de la méthode d’enquête suivante: « soit à partir des données de la recherche doctorale, soit à l’aide d’autres recherches. »
Quant au professeur Robert Brien, il interroge Mme Cismigeanu sur les efforts qu’elle a faits pour rejoindre des agents de changement en lui demandant de justifier pourquoi elle n’avait pas opté pour le choix d’agents ayant eu du succès, et cela de façon notoire, dans l’introduction et la consolidation du changement dans leur organisation.
Le jury était aussi composé du professeur Michaël Power, tous du Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage, et du professeur Gilberto Lacerda Dos Santos de l’Université de Brasilia qui est intervenu en direct de cette ville par vidéo conférence. Il était présidé par la professeure Annie Pilote, vice-doyenne à la Faculté des sciences de l’éducation. Cette dernière a posé à la doctorante les questions du professeur Power en voyage à l’étranger.
Jacques Rivet, cc