— Retour
Hiver 2018 – Numéro 73
Conseil universitaire du 6 novembre 2018
Projet de baccalauréat intégré en finance quantitative
Une initiative conjointe de la Faculté des sciences de l’administration
et de la Faculté des sciences et de génie
« Le projet de Baccalauréat intégré en finance quantitative fait partie de l’amélioration continue de notre offre de programmes. Le besoin pour une telle formation est apparu dans plusieurs universités canadiennes de façon plus évidente, particulièrement depuis la débâcle financière de 2008 », affirme, d’entrée de jeu, le professeur Robert Beauregard, vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes, en introduisant cette initiative conjointe de la Faculté des sciences de l’administration (FSA) et de la Faculté des sciences et de génie (FSG). Il précise que la finance quantitative est une discipline en émergence. Mais qu’elle n’a pas été l’objet, jusqu’à maintenant, d’une formation francophone interdisciplinaire au Québec. Puis il cède la parole à la professeure Marie Audette qui, à titre de présidente, présente l’avis de la Commission des études sur ce nouveau programme.
La Commission prévoit que les débouchés d’emploi seront nombreux dans les entreprises comme les banques et les compagnies d’assurances ainsi qu’au service des régimes de retraite. Elle estime que la formation envisagée permettra de faire carrière dans l’ingénierie et la modélisation financières, la finance structurée, la gestion d’actifs, de portefeuilles et de placements ainsi que dans la gestion des risques d’entreprise. Le programme comporte 78 crédits de cours obligatoires et 12 crédits de cours à option. Des 78 crédits de cours obligatoires, 42 seront dispensés par la Faculté des sciences de l’administration et 36 par la Faculté des sciences et de génie. En ce qui concerne l’embauche professorale en raison de ce nouveau programme, l’avis de la Commission constate que le Département de finance, assurance et immobilier (DFAI) « envisage de s’adjoindre un nouveau professeur qualifié en finance quantitative / gestion des risques comme le prévoit son plan de déploiement d’effectifs 2017-2021 ».
Le projet de baccalauréat intégré en finance quantitative retient comme libellé de cours l’appellation classique de « Programmation ». La Commission des études se demande si la dénomination « Analyse des données » ne traduirait pas avec plus d’exactitude les connaissances et les habiletés que les étudiantes et étudiants vont acquérir dans leur formation. À ce propos, l’avis de cette dernière fournit l’information suivante sans donner plus de détails : « Des échanges que nous avons eus avec les promoteurs, il est ressorti qu’il était important et souhaitable que le terme [Programmation], au-delà de l’analyse de données (de données massives notamment), demeure inchangé. » La Commission exige cependant que la mention « Analyse de données » soit ajoutée à la description du profil de sortie. De la même façon, la simulation de marché constituant un point fort et original du programme, elle suggère de bien mettre en valeur les activités d’analyse et d’interprétation des résultats qui s’y rapportent.
Le professeur Fernand Gervais, doyen de la Faculté des sciences de l’éducation intervient, inspiré par l’allusion concernant la débâcle financière de 2008 du vice-recteur Beauregard, allusion faite au début de son introduction du projet de baccalauréat pour discussion. Le doyen Gervais fait remarquer qu’aucun cours sur l’éthique n’a été prévu dont le contenu pourrait être adapté au monde de la finance. La professeure Marie-Claude Beaulieu, directrice du DFAI accompagnée de la professeure Margaret Shoemaker, vice-doyenne à l’enseignement et aux affaires étudiantes de la FSA, réplique que « comme dans le cas du thème du développement durable, la question des enjeux éthiques seront abordés dans le contenu du cours d’introduction en assurance quantitative. » Le Comité exécutif de l’Université va donc fixer la date d’implantation du baccalauréat intégré en finance quantitative dans les prochains mois, après avoir reçues les approbations du Bureau de coopération interuniversitaire et du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
Le Centre de recherche en robotique, vision et intelligence machine (CeRVIM)
Pour mieux traduire l’évolution de ses axes de recherche et de ses activités scientifiques, le Regroupement pour l’étude des environnements partagés intelligents répartis (REPARTI-ULaval) s’est doté d’une nouvelle appellation, soit le Centre de recherche en robotique, vision et intelligence machine (CeRVIM). Le professeur Charles M. Morin, président de la Commission de la recherche, souligne les principaux points concernant l’évaluation du centre pour le renouvellement de son statut institutionnel. Il insiste sur les améliorations suivantes que le CeRVIM devrait apporter : 1- Accroître sa visibilité et renouveler l’architecture de son site web ; 2- Mettre en place une stratégie de recrutement de stagiaires postdoctoraux ; 3- Ajouter possiblement d’autres membres avec des expertises complémentaires à celles des sciences et du génie afin de bonifier l’aspect multidisciplinaire de ses activités de recherche.
À la suite de cette intervention, le professeur Luc Beaulieu (Sciences et génie) aborde la recommandation du renouvellement du site web en s’étonnant de la nécessité qu’aura le centre de consacrer 30,000$ de son budget pour le réaliser. Et il demande à la direction de l’Université ce qu’elle pense de cette obligation. Le vice-recteur Beauregard répond qu’une telle amélioration exige des coûts, qu’ils soient faits à l’interne ou à l’externe. Le président Morin ajoute alors qu’une telle dépense doit être vue comme un investissement efficace qui vient accompagner l’excellente réputation bien connue du centre. Le CU accorde le statut de centre institutionnel au CeRVIM pour les cinq prochaines années en le priant de présenter, dans un an, une version renouvelée de son site web. Il lui demande aussi de communiquer à la Commission dans trois ans des informations sur les efforts accomplis et les résultats obtenus visant à accroître le nombre de ses stagiaires postdoctoraux.
Jacques Rivet, cc
NB : Le texte intégral du mandat et de la composition du Comité de gouvernance du Conseil universitaire, texte adopté par ce dernier, est publié en annexe à cette chronique.
La professeure Roxane Pouliot :
« Écoutez bien ceci, concentrés, pendant quelques minutes »
La professeur Roxane Pouliot de la Faculté de pharmacie s’adresse aux 192 étudiantes et étudiants du cours traitant des technologies pharmaceutiques en attirant leur attention sur une idée concrète qui sous-tend les concepts fondamentaux de physico-chimie qu’elle s’apprête à leur présenter dans une perspective pharmaceutique. « Écoutez bien ceci, concentrés, pendant quelques minutes », leur suggère-t-elle, afin de piquer leur curiosité et de stimuler leur réflexion. Son cours obligatoire de première année en première session jette les bases de notions fondamentales entourant le médicament. À la suite d’une visite d’observation dans une séance de ce cours, elle m’explique dans un entretien que « les notions physico-chimiques sont souvent abstraites et demandent une concentration considérable de la part des étudiantes et étudiants ».
Soucieuse que l’ensemble des personnes présentes suive bien son exposé, Roxane Pouliot n’hésite pas à les prévenir que tel ou tel concept est difficile à comprendre. « Je prends alors mon temps pour bien l’expliquer, raconte-t-elle, afin que ce large auditoire puisse prendre des notes avec facilité et précision ». Elle reconnait, par ailleurs, qu’il lui faut tenir compte comme enseignante du fait qu’un groupe d’étudiantes et d’étudiants de première année a une connaissance scientifique et une expérience professionnelle limitées. Et que le recourt aux exemples concrets, toujours pertinents, doit être utilisé en sachant s’y adapter avec la souplesse et le doigté que donne l’expérience en enseignement universitaire.
Son cours de quatre crédits comportent trois séances de laboratoire. À la suite des concepts vus en classe, ils permettent aux étudiantes et étudiants, « d’exploiter leur débrouillardise, de perfectionner la finesse de leur dextérité, d’organiser leur espace de travail et leur gestion du temps », de souligner la professeure. Les manipulations durant les expérimentations sont alors suivies de rapports d’analyses complètes des résultats qui en découlent. Étant donné que les travaux se font en équipe, elle estime que son cours contribue à consolider certaines qualités essentielles à tout bon pharmacien et à toute bonne pharmacienne, à savoir l’écoute, l’ouverture, la flexibilité et la diplomatie.
Invitée à décrire le comportement d’une personne étudiante très douée, la professeure répond que celle-ci, par ses questions ou ses remarques, arrive à faire davantage de liens entre les concepts comparativement à ses camarades. Elle avoue que cela la motive. De plus, elle dévoile que « certains de nos étudiants ont acquis de solides formations dans d’autres programmes des sciences de la santé avant de nous rejoindre et cela amène parfois des commentaires très pertinents pendant les exposés magistraux. » Elle affirme aussi apprécier que certaines étudiantes et certains étudiants se font un devoir de lire les notes du cours avant les exposés en classe. « Cela leur facilite sans aucun doute la compréhension de ceux-ci », constate-t-elle.
Au terme de cet entretien, un sujet plus personnel est abordé : aimerait-elle être une étudiante de premier cycle en pharmacie, aujourd’hui, en se référant au fait qu’elle le fut dans le passé. Sa réplique réoriente quelque peu la perspective du sujet soulevé. « Je me suis tournée vers la pharmacie pour mes études de doctorat de troisième cycle en recherche après avoir effectué des études en chimie », révèle-t-elle. Mais l’éloge qu’elle fait de « l’avant-gardisme du doctorat de premier cycle en pharmacie à l’Université Laval » atteste qu’il serait un programme de formation professionnelle des plus stimulant autant pour elle que pour la cohorte étudiante qui y est actuellement inscrite.
Jacques Rivet, cc
ANNEXE
Texte intégral du mandat et de la composition du Comité de gouvernance du CU
RAISON D’ÊTRE DU COMITÉ
Le Comité de gouvernance assiste le Conseil universitaire en matière de gouvernance.
MANDAT
Conseiller le Conseil universitaire sur les politiques et les processus reliés à sa gouvernance.
TÂCHES / RÉSULTATS ATTENDUS
Le Comité de gouvernance exerce les fonctions suivantes :
Gouvernance
- Proposer l’élaboration de politiques, de directives et de procédures, si requise;
- Proposer des modifications aux Statuts et aux politiques et aux règlements de sa compétence, le cas échéant;
- Recevoir les propositions de modifications aux Statuts du Comité des amendements des Statuts de sa compétence, les analyser et les présenter au Conseil universitaire pour recommandation;
- Effectuer une veille sur les bonnes pratiques de gouvernance et faire les recommandations appropriées au Conseil.
Réunions du Conseil universitaire
- Proposer des règles de fonctionnement au Conseil;
- Être en appui au Conseil et faire les recommandations nécessaires en ce qui concerne notamment :
‐ l’ordre du jour et sa structure;
‐ les documents de travail;
‐ les rapports et les renseignements fournis;
‐ les modalités de présentation;
‐ le déroulement des réunions;
‐ le contenu du procès-verbal;
- Faire le suivi du plan de travail annuel du Conseil.
Tâches des Membres
– Développer et revoir annuellement, de concert avec le Comité de gouvernance et d’éthique du Conseil d’administration, un programme d’accueil et d’intégration des nouveaux administrateurs;
– Collaborer avec le Comité de gouvernance et d’éthique du Conseil d’administration à la mise en oeuvre du programme d’accueil et d’intégration des nouveaux membres et faire des recommandations au Conseil universitaire;
– Proposer des modalités de fonctionnement collaboratif avec le Comité de gouvernance et d’éthique du Conseil d’administration.
Évaluations de l’efficacité
- Élaborer les modalités et les critères pour l’évaluation annuelle du fonctionnement du Conseil et procéder à l’évaluation;
- En rendre compte annuellement au Conseil.
Autres
- À la demande de la présidence du Conseil universitaire, entreprendre toutes les autres initiatives de gouvernance nécessaires ou souhaitables pour favoriser la réussite des travaux du Conseil.
MEMBRES, PRÉSIDENCE ET DURÉE DU MANDAT
Le Comité de gouvernance est composé de deux (2) membres votants parmi les personnes mentionnées à l’article 901 des Statuts de l’Université Laval, dont une professeure ou un professeur, une étudiante ou un étudiant qui ont des connaissances ou des intérêts en matière de gouvernance et d’éthique. Trois membres ont des mandats de deux (2) ans et deux membres (dont le membre étudiant) ont un mandat d’un (1) an. Les mandats sont renouvelables une fois. Le Comité recommande au Conseil universitaire une personne qui assume la présidence du comité parmi les cinq membres. La rectrice ou le recteur et la ou le secrétaire général sont membres d’office et ont droit de vote, mais ne peuvent assumer la présidence du Comité. La présidence et les membres du Comité sont nommés par le Conseil universitaire pour une durée de deux ans. Le mandat est renouvelable une (1) fois. Le Comité peut inviter toute personne qu’il juge utile à l’accomplissement de son mandat.
QUORUM
Le quorum est fixé à la majorité des membres votants.
LIMITES DU MANDAT
Le Comité de gouvernance a un rôle-conseil auprès du Conseil universitaire.
POUVOIRS DU COMITÉ
Déterminer ses règles de fonctionnement et son calendrier de rencontre pour atteindre les objectifs fixés;
1En vertu de l’article 90 des Statuts, sont membres du Conseil universitaire avec droit de vote :
- la rectrice ou le recteur; 2. les vice-rectrices et les vice-recteurs; 3. la ou le secrétaire général; 4. les doyennes et les doyens;
- la doyenne ou le doyen de la Faculté des études supérieures et postdoctorales; 6. vingt-cinq professeures et professeurs;
- deux chargées ou chargés de cours; 8. une professionnelle ou un professionnel de recherche 9. quatre étudiantes ou étudiants de premier cycle
- quatre étudiantes ou étudiants de deuxième ou de troisième cycle 11. un membre du personnel administratif professionnel
- un membre du personnel administratif de soutien 13. une personne représentant du niveau collégial 14. une personne à titre de représentant externe du monde de la recherche 15. deux personnes qui dirigent un de centre de recherche ou d’institut reconnu par le Conseil universitaire
- 16. en alternance, une directrice ou un directeur de service ou un membre du personnel administratif cadre.
Demander à la Direction une reddition de comptes dans le cadre de l’examen de l’efficacité d’une politique ou d’un règlement sous sa responsabilité;
Faire des recommandations au Conseil universitaire.
CALENDRIER DES TRAVAUX
Le Comité élabore un plan de travail qu’il dépose au Conseil universitaire pour information.
MESURES DE SUIVI
Compte-rendu de chaque rencontre accessible à tous les administrateurs du Conseil universitaire;
Rapports d’examen déposés selon le calendrier établi des travaux;
Rapport annuel de la présidence déposé au Conseil universitaire; et
Rapport périodique à la demande du Conseil universitaire.