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8 avril 2025
Entrée en poste d’un nouvel exécutif au SPUL
Chères et chers collègues,
Suite à l’élection au conseil syndical du 7 avril, nous avons le plaisir et l’honneur de constituer le nouveau comité exécutif (CEX) du SPUL. La démission inattendue de la plus grande partie du CEX nous a forcés à accélérer une démarche que nous avions entamée depuis quelque temps déjà : la mise en candidature de notre équipe pour former le prochain comité exécutif.
Nous avons une réelle expérience syndicale, que ce soit dans la négociation de la dernière convention collective, dans différents comités du SPUL, comme le comité d’application de la convention collective ou le comité paritaire sur la distribution des postes, ou au Conseil universitaire (pour la révision des statuts, par exemple). Si les fonctions de l’exécutif du SPUL nous sont nouvelles, les enjeux à défendre nous sont familiers, tout comme les personnes interlocutrices de l’Employeur. Les dernières années nous ont permis de prouver, plusieurs fois, que le SPUL est une structure forte, soutenue par ses membres, et nous saurons profiter de l’expertise de plusieurs collègues pour nous accompagner dans les prochains mois.
Deux ans après la dernière négociation et notre grève historique qui nous ont permis de signer une convention collective 2023-2027 forte et ambitieuse, il faut veiller à son application, son opérationnalisation, et préparer la négociation de la prochaine convention collective 2027-2031. Il en va de la préservation de nos acquis et de l’esprit du mouvement qui nous a animé(e)s. Le contexte géopolitique nord-américain demande de défendre l’Université Laval, sa mission d’intérêt public, sa gouvernance collégiale, ainsi que la liberté académique et l’indépendance intellectuelle de ses professeur(e)s, que ce soit en recherche ou en enseignement. Nous croyons que l’équipe que nous avons formée saura relever ces défis et proposer un comité exécutif dont le leadership est ferme et transparent.
Maxime Coulombe, Département des sciences historiques, présidence
Muriel Gomez-Perez, Département des sciences historiques, secrétariat
Cyril Schneider, École des sciences de la réadaptation, vice-présidence
Yves Tremblay, Département d’obstétrique et gynécologie, vice-présidence
Nous avons organisé notre mandat autour d’enjeux structurants
1) Opérationnaliser l’application de notre convention collective 2023-2027
La nouvelle convention a doté les professeur(e)s de plusieurs avancées sur le plan normatif, notamment concernant le soutien administratif ou la surcharge de travail. Or, plusieurs de ces clauses de notre convention collective 2023-2027 tardent à être mises en application par l’Employeur. Nous ferons pression pour que la situation change et nous ne craindrons pas de recourir à des griefs pour obtenir ce qui nous a été consenti.
2) Poursuivre la défense de notre vision collégiale de l’Université : les professeur(e)s au cœur de l’Université
Les professeur(e)s doivent être au cœur de la gouvernance de l’Université Laval et participer aux décisions administratives et financières portant sur l’enseignement, la recherche et la création. Nous rappellerons notamment à l’Employeur que la révision des statuts de l’Université Laval doit tenir compte des gains portant sur la collégialité et sur la transparence, obtenus dans la convention collective 2023-2027.
3) Défendre l’Université Laval et son statut d’université complète
Alors que la liberté académique et l’indépendance intellectuelle des professeur(e)s universitaires sont violemment attaquées aux États-Unis et le financement des universités, perpétuellement menacé au Canada, nous défendrons la recherche réalisée à l’Université Laval, son indépendance, de même que son statut d’Université complète. Lorsque l’Employeur sera au rendez-vous pour défendre ces principes auprès du gouvernement, nous ferons front commun avec lui pour soutenir publiquement notre institution et participer à ses revendications.
4) Assurer l’équité salariale
Un point important de la dernière négociation était d’assurer le rattrapage salarial avec l’Université de Montréal et ses écoles affiliées (HEC et Polytechnique). En janvier 2027, en effet, le salaire des professeur(e)s sera augmenté pour assurer la parité avec l’Université de la métropole, moins 2,25 %. La seule raison de cet écart de 2,25 % étant, comme le formule la convention, « de permettre que le rattrapage soit progressif ». Il nous faudra entreprendre rapidement des discussions avec l’Employeur et proposer, en collaboration avec le comité sur le rattrapage salarial, un calcul clair et juste. Nous nous assurerons, lors de la prochaine négociation, de défendre la pleine parité consentie par l’Employeur.
5) Préparer la prochaine négociation
Comme lors des négociations précédentes, il nous faudra arriver en position de force à la table de négociation. Dès lors, pour apporter des améliorations et des clarifications à la convention collective, nous entamerons, le plus rapidement possible, un tour des unités. Nous rédigerons un nouveau cahier des charges, que nous ferons valider par le conseil syndical. Tout en mettant à profit le comité de mobilisation professorale, nous tiendrons à diffuser efficacement les enjeux de la nouvelle négociation au corps professoral.
6) Veiller à la transparence entre le comité exécutif et le conseil syndical
Tout au long de notre mandat, la transparence et la collégialité seront les piliers de notre engagement et rythmeront notre travail avec le conseil syndical. La précédente négociation nous l’a montré : l’exécutif et ses comités ne sont jamais aussi forts que portés par le conseil syndical et les membres du SPUL. Nous espérons pouvoir compter sur vos expertises respectives ou partagées au sein des comités du SPUL.
L’équipe
Maxime Coulombe, président
Je suis professeur au Département des sciences historiques depuis 2007. J’ai par ailleurs fondé et je dirige le Laboratoire en arts contemporains de l’Université Laval (LAC). J’ai publié sept ouvrages, dont quatre aux Presses universitaires de France, tant sur la cyberdépendance, le cinéma d’apocalypse, que la réception des images. Au SPUL, j’ai été membre du comité d’urgence sur la situation sanitaire (2020-2021) et délégué syndical pendant près d’une quinzaine d’années. Plus récemment, j’ai été membre du comité de négociation de la dernière convention collective des professeurs (2023-2027); je suis bien placé pour en comprendre les rouages et l’esprit dans lequel les ententes ont été conclues. Provenant d’une unité fragilisée, je connais bien cette réalité, ainsi que l’importance de défendre le statut d’Université complète de l’Université Laval.
Cyril Schneider, vice-président
Je suis professeur à l’École des sciences de la réadaptation (associé 2001, sous-octroi 2004, agrégé 2009, titulaire 2014) et chercheur en neurosciences cliniques au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, où je dirige le laboratoire de neurostimulation non invasive (NovaStim, CHUL). Mes travaux sur le cerveau et son adaptation, en collaboration avec professionnel(le)s de la santé et patient(e)s-partenaires, visent l’amélioration de la qualité de vie des personnes avec lésion, trauma, douleur chronique, maladie de Parkinson, etc. Au SPUL, j’ai été délégué syndical pour deux mandats d’affilée. Je suis membre du Conseil universitaire depuis novembre 2023, où j’ai peaufiné ma connaissance, mon expertise et mes interventions en lien avec la gouvernance, la gestion financière et les statuts de l’Université Laval. Ayant été de toutes les réunions ordinaires ou extraordinaires, je préserve un canal de communication ouvert avec l’Employeur sur, notamment, les révisions qui feront que les articles des statuts rencontrent les exigences minimales en lien avec la convention collective 2023-2027.
Yves Tremblay, vice-président
Je suis chercheur senior au CHU de Québec-Université Laval et professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval depuis 1990. J’ai conduit des recherches en physiologie placentaire et sur les mécanismes de maturation et de développement pulmonaire chez les grands prématurés. Je suis également membre du Centre de recherche en Reproduction, Développement et Santé Intergénérationnelle (CRDSI). Au SPUL, je suis délégué syndical principal de mon unité depuis 2018 et membre du comité du SPUL sur la retraite (CSR) depuis 2018, avec une interruption en 2020 pour mon AER (Gabon). J’ai repris mes mandats en 2021. Je suis aussi au comité d’application de la convention collective depuis l’hiver 2023, avec une fin du second mandat prévue en décembre 2026. Depuis octobre dernier et jusqu’en mai 2026, je suis également membre du comité du SPUL sur les finances de l’Université Laval.
Muriel Gomez-Perez, secrétaire
Je suis professeure au Département des sciences historiques depuis 2003. J’ai dirigé/codirigé six ouvrages collectifs, dont le plus récent, publié chez Palgrave, qui porte sur The Politics of the Hajj. Mes recherches portent d’une part sur les relations entre islam et sphère publique/islam et politique dans une perspective intergénérationnelle et de genre en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale et, d’autre part, sur les pratiques sociales et culturelles dans les sociétés musulmanes subsahariennes aux XX-XXIe siècles. Je pense bien connaître les rouages de l’Université Laval dans la mesure où, en début de carrière, j’étais une des représentantes de la FLSH au Conseil universitaire. Je le suis de nouveau depuis mai 2024, et j’ai donc uni ma voix à d’autres collègues pour nous mobiliser sur les enjeux des statuts au regard des acquis obtenus dans la convention collective et me mobiliserai à nouveau lors de l’analyse du budget. Provenant d’une unité fragilisée et d’une faculté qui a connu un plan de redressement, période au cours de laquelle j’ai participé à plusieurs comités qui m’ont permis de prendre connaissance des réalités des autres unités de ma faculté, je connais bien ces situations complexes.