Chères et chers collègues,
Suite à l’élection au conseil syndical du 7 avril, nous avons le plaisir et l’honneur de constituer le nouveau comité exécutif (CEX) du SPUL. La démission inattendue de la plus grande partie du CEX nous a forcés à accélérer une démarche que nous avions entamée depuis quelque temps déjà : la mise en candidature de notre équipe pour former le prochain comité exécutif.
Nous avons une réelle expérience syndicale, que ce soit dans la négociation de la dernière convention collective, dans différents comités du SPUL, comme le comité d’application de la convention collective ou le comité paritaire sur la distribution des postes, ou au Conseil universitaire (pour la révision des statuts, par exemple). Si les fonctions de l’exécutif du SPUL nous sont nouvelles, les enjeux à défendre nous sont familiers, tout comme les personnes interlocutrices de l’Employeur. Les dernières années nous ont permis de prouver, plusieurs fois, que le SPUL est une structure forte, soutenue par ses membres, et nous saurons profiter de l’expertise de plusieurs collègues pour nous accompagner dans les prochains mois.
Deux ans après la dernière négociation et notre grève historique qui nous ont permis de signer une convention collective 2023-2027 forte et ambitieuse, il faut veiller à son application, son opérationnalisation, et préparer la négociation de la prochaine convention collective 2027-2031. Il en va de la préservation de nos acquis et de l’esprit du mouvement qui nous a animé(e)s. Le contexte géopolitique nord-américain demande de défendre l’Université Laval, sa mission d’intérêt public, sa gouvernance collégiale, ainsi que la liberté académique et l’indépendance intellectuelle de ses professeur(e)s, que ce soit en recherche ou en enseignement. Nous croyons que l’équipe que nous avons formée saura relever ces défis et proposer un comité exécutif dont le leadership est ferme et transparent.
Maxime Coulombe, Département des sciences historiques, présidence
Muriel Gomez-Perez, Département des sciences historiques, secrétariat
Cyril Schneider, École des sciences de la réadaptation, vice-présidence
Yves Tremblay, Département d’obstétrique et gynécologie, vice-présidence
La nouvelle convention a doté les professeur(e)s de plusieurs avancées sur le plan normatif, notamment concernant le soutien administratif ou la surcharge de travail. Or, plusieurs de ces clauses de notre convention collective 2023-2027 tardent à être mises en application par l’Employeur. Nous ferons pression pour que la situation change et nous ne craindrons pas de recourir à des griefs pour obtenir ce qui nous a été consenti.
Les professeur(e)s doivent être au cœur de la gouvernance de l’Université Laval et participer aux décisions administratives et financières portant sur l’enseignement, la recherche et la création. Nous rappellerons notamment à l’Employeur que la révision des statuts de l’Université Laval doit tenir compte des gains portant sur la collégialité et sur la transparence, obtenus dans la convention collective 2023-2027.
Alors que la liberté académique et l’indépendance intellectuelle des professeur(e)s universitaires sont violemment attaquées aux États-Unis et le financement des universités, perpétuellement menacé au Canada, nous défendrons la recherche réalisée à l’Université Laval, son indépendance, de même que son statut d’Université complète. Lorsque l’Employeur sera au rendez-vous pour défendre ces principes auprès du gouvernement, nous ferons front commun avec lui pour soutenir publiquement notre institution et participer à ses revendications.
Un point important de la dernière négociation était d’assurer le rattrapage salarial avec l’Université de Montréal et ses écoles affiliées (HEC et Polytechnique). En janvier 2027, en effet, le salaire des professeur(e)s sera augmenté pour assurer la parité avec l’Université de la métropole, moins 2,25 %. La seule raison de cet écart de 2,25 % étant, comme le formule la convention, « de permettre que le rattrapage soit progressif ». Il nous faudra entreprendre rapidement des discussions avec l’Employeur et proposer, en collaboration avec le comité sur le rattrapage salarial, un calcul clair et juste. Nous nous assurerons, lors de la prochaine négociation, de défendre la pleine parité consentie par l’Employeur.
Comme lors des négociations précédentes, il nous faudra arriver en position de force à la table de négociation. Dès lors, pour apporter des améliorations et des clarifications à la convention collective, nous entamerons, le plus rapidement possible, un tour des unités. Nous rédigerons un nouveau cahier des charges, que nous ferons valider par le conseil syndical. Tout en mettant à profit le comité de mobilisation professorale, nous tiendrons à diffuser efficacement les enjeux de la nouvelle négociation au corps professoral.
Tout au long de notre mandat, la transparence et la collégialité seront les piliers de notre engagement et rythmeront notre travail avec le conseil syndical. La précédente négociation nous l’a montré : l’exécutif et ses comités ne sont jamais aussi forts que portés par le conseil syndical et les membres du SPUL. Nous espérons pouvoir compter sur vos expertises respectives ou partagées au sein des comités du SPUL.
Maxime Coulombe, président
Je suis professeur au Département des sciences historiques depuis 2007. J’ai par ailleurs fondé et je dirige le Laboratoire en arts contemporains de l’Université Laval (LAC). J’ai publié sept ouvrages, dont quatre aux Presses universitaires de France, tant sur la cyberdépendance, le cinéma d’apocalypse, que la réception des images. Au SPUL, j’ai été membre du comité d’urgence sur la situation sanitaire (2020-2021) et délégué syndical pendant près d’une quinzaine d’années. Plus récemment, j’ai été membre du comité de négociation de la dernière convention collective des professeurs (2023-2027); je suis bien placé pour en comprendre les rouages et l’esprit dans lequel les ententes ont été conclues. Provenant d’une unité fragilisée, je connais bien cette réalité, ainsi que l’importance de défendre le statut d’Université complète de l’Université Laval.
Cyril Schneider, vice-président
Je suis professeur à l’École des sciences de la réadaptation (associé 2001, sous-octroi 2004, agrégé 2009, titulaire 2014) et chercheur en neurosciences cliniques au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, où je dirige le laboratoire de neurostimulation non invasive (NovaStim, CHUL). Mes travaux sur le cerveau et son adaptation, en collaboration avec professionnel(le)s de la santé et patient(e)s-partenaires, visent l’amélioration de la qualité de vie des personnes avec lésion, trauma, douleur chronique, maladie de Parkinson, etc. Au SPUL, j’ai été délégué syndical pour deux mandats d’affilée. Je suis membre du Conseil universitaire depuis novembre 2023, où j’ai peaufiné ma connaissance, mon expertise et mes interventions en lien avec la gouvernance, la gestion financière et les statuts de l’Université Laval. Ayant été de toutes les réunions ordinaires ou extraordinaires, je préserve un canal de communication ouvert avec l’Employeur sur, notamment, les révisions qui feront que les articles des statuts rencontrent les exigences minimales en lien avec la convention collective 2023-2027.
Yves Tremblay, vice-président
Je suis chercheur senior au CHU de Québec-Université Laval et professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval depuis 1990. J’ai conduit des recherches en physiologie placentaire et sur les mécanismes de maturation et de développement pulmonaire chez les grands prématurés. Je suis également membre du Centre de recherche en Reproduction, Développement et Santé Intergénérationnelle (CRDSI). Au SPUL, je suis délégué syndical principal de mon unité depuis 2018 et membre du comité du SPUL sur la retraite (CSR) depuis 2018, avec une interruption en 2020 pour mon AER (Gabon). J’ai repris mes mandats en 2021. Je suis aussi au comité d’application de la convention collective depuis l’hiver 2023, avec une fin du second mandat prévue en décembre 2026. Depuis octobre dernier et jusqu’en mai 2026, je suis également membre du comité du SPUL sur les finances de l’Université Laval.
Muriel Gomez-Perez, secrétaire
Je suis professeure au Département des sciences historiques depuis 2003. J’ai dirigé/codirigé six ouvrages collectifs, dont le plus récent, publié chez Palgrave, qui porte sur The Politics of the Hajj. Mes recherches portent d’une part sur les relations entre islam et sphère publique/islam et politique dans une perspective intergénérationnelle et de genre en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale et, d’autre part, sur les pratiques sociales et culturelles dans les sociétés musulmanes subsahariennes aux XX-XXIe siècles. Je pense bien connaître les rouages de l’Université Laval dans la mesure où, en début de carrière, j’étais une des représentantes de la FLSH au Conseil universitaire. Je le suis de nouveau depuis mai 2024, et j’ai donc uni ma voix à d’autres collègues pour nous mobiliser sur les enjeux des statuts au regard des acquis obtenus dans la convention collective et me mobiliserai à nouveau lors de l’analyse du budget. Provenant d’une unité fragilisée et d’une faculté qui a connu un plan de redressement, période au cours de laquelle j’ai participé à plusieurs comités qui m’ont permis de prendre connaissance des réalités des autres unités de ma faculté, je connais bien ces situations complexes.
À la suite de la démission de trois des quatre membres du comité exécutif du SPUL, effective en date du 31 mars 2025, et en vertu de l’article 5.8 des statuts du SPUL, six membres du conseil syndical ont demandé la convocation d’un conseil syndical extraordinaire, invoquant l’article suivant :
« 6.6 En cas de démission d’une ou un membre du Comité exécutif ou d’indisponibilité l’empêchant de mener son mandat à terme, le Conseil syndical se prononce sur son remplacement dans les meilleurs délais; le mandat de la remplaçante ou du remplaçant est d’au moins une année et se termine le 31 mai qui suit cette année. » Par conséquent, les mandats des postes à pourvoir se termineront le 31 mai 2026.
Les délégué(e)s sont donc convoqué(e)s à un conseil extraordinaire, qui portera sur le remplacement des membres démissionnaires du comité exécutif. La rencontre aura lieu le lundi 7 avril, à 16 h, à l’auditorium Jean-Paul-Tardif (pavillon La Laurentienne).
Pour information, vous pouvez consulter l’ordre du jour de cette séance. N’hésitez pas à communiquer avec votre délégué(e) pour faire part de vos questions, commentaires ou préoccupations.
Comité exécutif du SPUL
Président(e)
1
Comité exécutif du SPUL
Vice-président(e)
2 ou 3
Comité exécutif du SPUL
Secrétaire
1
*Ces postes sont tous associés à des libérations et des compensations.
À noter que la trésorière du SPUL, Claire Bilodeau, compte rester en poste jusqu’à la fin de son mandat, le 31 mai 2025. L’élection pour ce poste fera l’objet d’une élection ultérieure
Après cette date, les personnes intéressées à soumettre leur candidature devront le faire séance tenante.
C’est une occasion unique de contribuer activement à la défense de la mission d’intérêt public de l’université, de la liberté académique et des conditions de travail des professeur(e)s.
Rejoindre le comité exécutif, c’est :
Des questions sur le processus électoral? N’hésitez pas à nous contacter, à spul1@spul.ca.
Découvrez les témoignages inspirants de deux collègues qui parlent de leur expérience enrichissante au sein du comité exécutif (CEX).
Témoignage de Caroline Gagnon :
Témoignage de Vincent Joseph :
Ls SPUL conclut sa série de midi-débats portant sur différents enjeux qui touchent l’Université Laval, dont son fonctionnement, sa gouvernance et le travail des professeur(e)s. Pour ce quatrième et dernier événement, nous avons le plaisir de vous inviter à un midi-débat intitulé :
Gouvernance, budget et responsabilités
Cet échange vise à explorer les notions de gouvernance, surtout d’un point de vue financier. Il sera question de budget, d’états financiers et de reddition de comptes, non seulement pour l’université dans son ensemble, mais aussi au niveau de l’unité.
Cet événement aura lieu le 18 mars 2025, de 11 h 30 à 13 h au Théâtre de poche (POL-2113), 2e étage du pavillon Maurice-Pollack.
Pour confirmer votre présence, s.v.p. remplir ce court formulaire avant le vendredi 15 mars, à 13 h : Formulaire d’inscription. Des boîtes à lunch seront réservées aux personnes qui auront confirmé leur présence.
Diffusion en ligne également disponible : Lien Zoom
Le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval (SPUL) publie un communiqué afin de réagir à un article du Soleil paru le 14 février dernier.
Le SPUL ne peut remplir ses importantes fonctions que grâce à l’engagement de ses membres dévoués. Les postes vacants au sein du SPUL représentent des opportunités uniques de collaborer activement à la vie syndicale et d’avoir aussi une perspective privilégiée sur le fonctionnement de notre université.
Comité d’application de la convention collective*
Membre
1
Comité du SPUL sur les assurances collectives
Membre
1
*À noter que seuls les postes accompagnés d’un astérisque sont associés à une libération ou une compensation.
Voici le document regroupant la description de ces postes ainsi que le formulaire à remplir si vous souhaitez poser votre candidature pour l’un d’entre eux. Dans le formulaire, il vous suffit de sélectionner le bouton « Soumettre » ou de nous transmettre votre formulaire par courriel (spul@spul.ca) en le sauvegardant préalablement en format « pdf ».
La date limite de réception des candidatures est le mercredi 19 février, à 16 h.
Enfin, nous vous invitons à prendre le temps de bien détailler vos réponses dans le formulaire de mise en candidature, puisque c’est ce formulaire qui servira à présenter votre candidature au conseil syndical du 28 février prochain.
La répartition de la charge de travail au sein des unités est une étape importante de la vie académique. Lors de ce processus, l’assemblée de l’unité doit s’assurer que le projet de répartition de la charge de travail préparé par la ou le responsable est équitable et que la répartition des ressources disponibles pour l’accomplir l’est aussi. En plus de la notion d’équité, notre convention collective 2023-2027 ajoute que la charge de travail doit être raisonnable et indique quelques balises permettant d’évaluer ce nouveau critère. Les charges de travail doivent donc impérativement répondre à ces deux critères (équitables ET raisonnables) qui sont d’égale importance et qui obéissent chacun à leur logique propre.
– Guide thématique sur la charge de travail
Le SPUL vous invite à un midi-échange portant sur la négociation de la charge de travail. Cet événement aura lieu le mardi 18 février, de 11 h 30 à 13 h, au Théâtre de poche (POL-2113) du pavillon Maurice-Pollack.
Pour l’occasion, nous accueillerons Jean-Noël Grenier, professeur titulaire au Département des relations industrielles à l’Université Laval, Simon Viviers, professeur titulaire à l’École de counseling et d’orientation de l’Université Laval et Christine Vézina, professeure titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval.
Pour confirmer votre présence, s.v.p. remplir ce court formulaire avant le vendredi 14 février, à 13 h : Formulaire d’inscription. Des boîtes à lunch seront réservées aux personnes qui auront confirmé leur présence.
Diffusion en ligne également disponible : Lien Zoom
Joignez-vous à un échange stimulant sur le concept d’université complète! Ce midi-débat vise à réfléchir sur ce que cette notion signifie pour notre conception de l’université, ses missions et le fonctionnement de l’Université Laval. Cet événement aura lieu le jeudi 23 janvier novembre 2025 de 11 h 30 à 13 h, à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.
Diffusion en ligne également disponible : Lien Zoom
Cet échange vise à explorer le concept d’« université complète », en examinant ses implications sur notre vision de l’université, de même que sur les missions et le fonctionnement de l’Université Laval. Pour l’occasion, nous accueillerons Maxime Coulombe, professeur titulaire au Département des sciences historiques de l’Université Laval, et Bruno Courbon, professeur titulaire au Département de langues, linguistique et traduction de l’Université Laval.
Le midi-débat sera animé par Marie-Hélène Parizeau, présidente du SPUL, et accordera une large place à la discussion. Ainsi, les professeur(e)s présent(e)s pourront également intervenir, poser leurs questions ou suggérer des pistes de réflexion.
Le SPUL éprouve actuellement des difficultés avec l’envoi de ses courriels aux membres. En raison d’un problème technique impliquant les filtres « anti-spam » de Microsoft, il semblerait que tous nos courriels se retrouvent dans les « indésirables ».
D’ici à ce que la situation se rétablisse, nous encourageons les membres du SPUL à vérifier quotidiennement leur boite de courriels indésirables et à marquer comme légitimes les envois du SPUL.
Synopsis général
Dans cette saga universitaire captivante, l’Université Laval devient le théâtre d’une lutte de pouvoir acharnée entre la Haute administration et les professeur(e)s. Les tensions montent, les alliances se forgent, et les coups de théâtre rythment cette série où la gouvernance et l’avenir même de l’université sont en jeu.
Saison 1
L’hiver 2023 marque un début explosif : une grève historique des professeur(e)s met l’université à l’arrêt pendant plus d’un mois. Ce mouvement permet au SPUL d’obtenir une convention collective dans laquelle sont inscrits les principes de collégialité, de transparence et de participation démocratique des professeur(e)s, qui sont au cœur de la gouvernance de l’université. Mais dans l’ombre, la Haute administration prépare sa riposte…
Saison 2
À l’été 2023, le projet de révision des statuts de l’université refait surface. Le comité exécutif du SPUL propose une version des statuts compatible avec la convention collective, mais l’administration reste silencieuse. Malgré le calme apparent, une tempête se dessine à l’horizon.
Saison 3
L’hiver 2024 apporte son lot de rebondissements. La secrétaire générale relance une réforme controversée , qui écarte les avancées obtenues par la nouvelle convention collective durement négociée. Les professeur(e)s réagissent par une mise en demeure et des manifestations. Des actions juridiques s’engagent, les communiqués se multiplient et le Conseil universitaire (CU) devient le lieu d’un bras de fer. Alors que l’été approche, les espoirs d’une trêve s’effacent devant de nouvelles manœuvres administratives.
Saison 4, Épisode 3 : le chaos des statuts
La rentrée 2024 était déjà mouvementée : une plainte rejetée par le Tribunal administratif du travail, une réunion du CU annulée pour cause de panne informatique… et voilà que la Haute administration relance sa stratégie de « saucissonnage » des statuts. Les professeur(e)s, armés d’une ordonnance de sauvegarde partielle obtenue en lien avec la séance du 5 novembre du CU, se préparent ensuite à affronter ce nouveau coup de force lors de la réunion suivante du Conseil universitaire, le 3 décembre. Une autre ordonnance de sauvegarde est déposée la veille de cette séance. Une panne informatique perturbe à nouveau le déroulement de la séance. Résultat : seule une petite portion des dispositions prévues à l’ordre du jour est adoptée.
Le processus de refonte des statuts de l’Université Laval demeure un parcours semé d’embuches.
Prochainement : Épisode 4 – « La démocratie universitaire au pied du mur ».
Qui sortira vainqueur de cette bataille cruciale portant sur la gouvernance de l’université? La Haute administration imposera-t-elle son modèle centralisé et entrepreneurial? Ou bien les professeur(e)s réussiront-ils à réaffirmer leur rôle démocratique au sein de cette institution historique? Au fond, c’est la mission d’intérêt public de l’université que les professeur(e)s défendent.
Prochain épisode : le CU extraordinaire du 14 janvier 2024
Le Conseil universitaire deviendra-t-il un lieu de concertation ou le théâtre de nouveaux rebondissements? Rendez-vous au prochain épisode pour des débats, espérons-le, constructifs et des décisions qui pourraient redéfinir l’avenir de l’Université Laval!
Pour souligner son 50e anniversaire, le SPUL organise des midis-débats sur différentes thématiques. Pour le deuxième événement, tout le comité exécutif a été mis à contribution pour aborder le thème de la participation démocratique sur fond d’une éventuelle course au rectorat dans cette université, dont les professeur(e)s sont le cœur, mais qui fait parfois la sourde oreille… À la manière d’une partie de hockey, la discussion s’est déroulée en trois périodes, suivies d’une prolongation, où les personnes assistant au débat ont pu poser des questions et faire part de leurs réflexions. Voici un résumé des échanges, animés par Claire Bilodeau, trésorière du SPUL.
1. Contexte universitaire : Marie-Hélène Parizeau, présidente, a ouvert le débat en exposant le contraste entre deux visions de l’université. D’une part, il y a celle prônée par la Haute administration, qui semble vouloir s’inspirer de plus en plus du modèle de l’entreprise privée. Dans cette vision, les décisions et l’information nécessaire pour les prendre se concentrent tout en haut de la pyramide. Les professeur(e)s sont des employé(e)s comme les autres, tandis que les étudiant(e)s, tous cycles confondus, sont des client(e)s. D’autre part, il y a la vision défendue par le SPUL, qui place les professeur(e)s au cœur de l’université. Dans cette vision, l’information circule, la transparence prévaut et la gouvernance est collégiale. La mission d’intérêt public y est mise de l’avant.
2. Consultation et participation : Caroline Gagnon, secrétaire, a fait part de ses connaissances théoriques et pratiques concernant la consultation et la participation. Une véritable consultation repose sur une bonne information et suppose un processus bidirectionnel, dans lequel les avis recueillis dans un premier temps éclairent les décisions qui sont prises et expliquées dans un deuxième temps. Ce processus va au-delà d’un simple sondage dont les résultats sont minimalement communiqués, mais aucunement pris en compte. Pour parler de participation, il ne faut pas simplement donner son avis, il faut s’impliquer dans la prise de décision et en partager la responsabilité. Cela prend plus de temps, mais c’est ce qui renforce le plus la légitimité des décisions prises et le sentiment d’appartenance..
3. Collège électoral : Vincent Joseph, vice-président, a rappelé les principes défendus lors de la plus récente négociation, puis intégrés dans la convention collective en vigueur : la transparence, la collégialité et la participation démocratique. Ce sont ces mêmes principes qui ont inspiré le conseil syndical dans l’élaboration de propositions de modifications pour le collège électoral. À l’heure actuelle, le collège électoral est composé des personnes qui siègent sur l’une ou l’autre des instances suivantes : Conseil d’administration, Conseil universitaire, Commissions des études, de la recherche et des affaires étudiantes. Sur 146 membres, on retrouve, entre autres, 58 professeur(e)s, 32 professeur(e)s-administrateur(-trice)s et 16 membres externes. Pour incarner les principes susmentionnés, il est suggéré de faire voter tous les professeur(e)s, indépendamment de leur position dans l’organigramme, et de remplacer les quelques membres externes par un nombre plus grand et plus représentatif de la communauté, le tout sans affecter les poids relatifs.
Pour compléter ce bref survol, nous vous invitons à visionner la captation du midi-débat en cliquant sur la vignette ci-dessous. Bonne écoute!
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