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Synopsis général

Saison 1

L’hiver 2023 marque un début explosif : une grève historique des professeur(e)s met l’université à l’arrêt pendant plus d’un mois. Ce mouvement permet au SPUL d’obtenir une convention collective dans laquelle sont inscrits les principes de collégialité, de transparence et de participation démocratique des professeur(e)s, qui sont au cœur de la gouvernance de l’université. Mais dans l’ombre, la Haute administration prépare sa riposte…

Saison 2


À l’été 2023, le projet de révision des statuts de l’université refait surface. Le comité exécutif du SPUL propose une version des statuts compatible avec la convention collective, mais l’administration reste silencieuse. Malgré le calme apparent, une tempête se dessine à l’horizon.

Saison 3

L’hiver 2024 apporte son lot de rebondissements. La secrétaire générale relance une réforme controversée , qui écarte les avancées obtenues par la nouvelle convention collective durement négociée. Les professeur(e)s réagissent par une mise en demeure et des manifestations. Des actions juridiques s’engagent, les communiqués se multiplient et le Conseil universitaire (CU) devient le lieu d’un bras de fer. Alors que l’été approche, les espoirs d’une trêve s’effacent devant de nouvelles manœuvres administratives.

Saison 4, Épisode 3 : le chaos des statuts

La rentrée 2024 était déjà mouvementée : une plainte rejetée par le Tribunal administratif du travail, une réunion du CU annulée pour cause de panne informatique… et voilà que la Haute administration relance sa stratégie de « saucissonnage » des statuts. Les professeur(e)s, armés d’une ordonnance de sauvegarde partielle obtenue en lien avec la séance du 5 novembre du CU, se préparent ensuite à affronter ce nouveau coup de force lors de la réunion suivante du Conseil universitaire, le 3 décembre. Une autre ordonnance de sauvegarde est déposée la veille de cette séance. Une panne informatique perturbe à nouveau le déroulement de la séance. Résultat : seule une petite portion des dispositions prévues à l’ordre du jour est adoptée.

Prochainement : Épisode 4 – « La démocratie universitaire au pied du mur ».
Qui sortira vainqueur de cette bataille cruciale portant sur la gouvernance de l’université? La Haute administration imposera-t-elle son modèle centralisé et entrepreneurial? Ou bien les professeur(e)s réussiront-ils à réaffirmer leur rôle démocratique au sein de cette institution historique? Au fond, c’est la mission d’intérêt public de l’université que les professeur(e)s défendent.

Prochain épisode : le CU extraordinaire du 14 janvier 2024

Le Conseil universitaire deviendra-t-il un lieu de concertation ou le théâtre de nouveaux rebondissements? Rendez-vous au prochain épisode pour des débats, espérons-le, constructifs et des décisions qui pourraient redéfinir l’avenir de l’Université Laval!

1. Contexte universitaire : Marie-Hélène Parizeau, présidente, a ouvert le débat en exposant le contraste entre deux visions de l’université. D’une part, il y a celle prônée par la Haute administration, qui semble vouloir s’inspirer de plus en plus du modèle de l’entreprise privée. Dans cette vision, les décisions et l’information nécessaire pour les prendre se concentrent tout en haut de la pyramide. Les professeur(e)s sont des employé(e)s comme les autres, tandis que les étudiant(e)s, tous cycles confondus, sont des client(e)s. D’autre part, il y a la vision défendue par le SPUL, qui place les professeur(e)s au cœur de l’université. Dans cette vision, l’information circule, la transparence prévaut et la gouvernance est collégiale. La mission d’intérêt public y est mise de l’avant.

2. Consultation et participation : Caroline Gagnon, secrétaire, a fait part de ses connaissances théoriques et pratiques concernant la consultation et la participation. Une véritable consultation repose sur une bonne information et suppose un processus bidirectionnel, dans lequel les avis recueillis dans un premier temps éclairent les décisions qui sont prises et expliquées dans un deuxième temps. Ce processus va au-delà d’un simple sondage dont les résultats sont minimalement communiqués, mais aucunement pris en compte. Pour parler de participation, il ne faut pas simplement donner son avis, il faut s’impliquer dans la prise de décision et en partager la responsabilité. Cela prend plus de temps, mais c’est ce qui renforce le plus la légitimité des décisions prises et le sentiment d’appartenance..

3. Collège électoral : Vincent Joseph, vice-président, a rappelé les principes défendus lors de la plus récente négociation, puis intégrés dans la convention collective en vigueur : la transparence, la collégialité et la participation démocratique. Ce sont ces mêmes principes qui ont inspiré le conseil syndical dans l’élaboration de propositions de modifications pour le collège électoral. À l’heure actuelle, le collège électoral est composé des personnes qui siègent sur l’une ou l’autre des instances suivantes : Conseil d’administration, Conseil universitaire, Commissions des études, de la recherche et des affaires étudiantes. Sur 146 membres, on retrouve, entre autres, 58 professeur(e)s, 32 professeur(e)s-administrateur(-trice)s et 16 membres externes. Pour incarner les principes susmentionnés, il est suggéré de faire voter tous les professeur(e)s, indépendamment de leur position dans l’organigramme, et de remplacer les quelques membres externes par un nombre plus grand et plus représentatif de la communauté, le tout sans affecter les poids relatifs.


Pour compléter ce bref survol, nous vous invitons à visionner la captation du midi-débat en cliquant sur la vignette ci-dessous. Bonne écoute!

Lien audio :

Restez à l’affût : ces témoignages inspirants seront diffusés tout au long de l’année 2024-2025 sur nos médias sociaux, sur notre site Web et dans cette infolettre.

Rejoignez-nous pour un midi-débat captivant les processus consultatifs et la participation démocratique des professeur(e)s qui aura lieu mercredi 27 novembre 2024 de 11 h 30 à 13 h, à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.

Diffusion en ligne également disponible: Lien Zoom

Cet échange aura pour objectif de préciser les concepts de consultation et de participation, ainsi que les notions d’information, de concertation et de transparence, dans le but de clarifier celle de la participation démocratique des professeur(e)s, à travers différents exemples concrets, incluant la question de la réforme du collège électoral.

*Événement réservé aux membres et membres associé(e)s du SPUL.

Pour confirmer votre présence, veuillez s.v.p. remplir le formulaire de participation avant le 2 décembre.

Lors de sa séance du vendredi 25 octobre 2024, le conseil syndical a adopté à l’unanimité une résolution appuyant les revendications de l’Association des étudiants et étudiantes en sciences sociales (AÉSS), qui lutte pour la salarisation des stages.

Le conseil syndical du SPUL avait déjà manifesté sa solidarité au printemps 2024, alors qu’une résolution avait également été adoptée à l’unanimité, le 5 avril :

Que le conseil syndical appuie les revendications des étudiant(e)s de demander la rémunération des stages auprès du ministère de l’Enseignement supérieur.  

Rejoignez-nous pour un midi-débat captivant sur les enjeux de l’intelligence artificielle dans le milieu académique le 9 octobre 2024 de 11 h 30 à 13 h, à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.

Diffusion en ligne également disponible: Lien Zoom

L’utilisation de l’intelligence artificielle en enseignement supérieur soulève de vives réactions, autant pour les avantages que les risques qui peuvent en découler. Cet événement permettra d’apporter des éclairages différents et complémentaires sur les enjeux que pose l’IA dans le contexte de l’enseignement universitaire et fournira aux professeur(e)s des informations pertinentes pour mieux comprendre les conséquences de l’IA sur leur pratique, en tenant compte des aspects pédagogiques, éthiques et technologiques.

L’Université Laval a récemment publié ses cinq principes directeurs concernant l’utilisation de l’intelligence artificielle générative dans l’enseignement et l’apprentissage. Cette réflexion repose sur un certain nombre de sources en enseignement supérieur et sur la consultation en ligne menée auprès des professeur(e)s et des étudiant(e)s à l’hiver dernier, et s’inscrit en particulier dans la lignée des recommandations du rapport du Conseil de l’innovation du Québec (2024), conseil qui est présidé par notre rectrice, Sophie D’Amours.

Bien que le SPUL salue l’initiative de l’Université de se doter d’un cadre de réflexion sur un sujet qui va grandement affecter tous les aspects du travail des professeur(e)s, le CEX se désole néanmoins de n’avoir pas été consulté avant la publication des principes. Pourtant, le 22 mars 2024, le vice-recteur adjoint aux services à l’enseignement et à la formation tout au long de la vie, Sehl Mellouli, avait été convié à une rencontre afin d’ouvrir la voie à une collaboration avec le SPUL sur ce dossier. 

De manière générale, le SPUL reconnait l’effort de l’UL de donner la primauté à la relation humaine face aux technologies de l’IA (même si, paradoxalement, la page couverture de son document montre une salle de classe complètement vide…). Il questionne néanmoins la nature de certains principes qui se libellent plutôt sous la forme de directives. Par exemple, pour le premier principe, Primauté de la relation humaine, au point 1.3, on mentionne : « Si, pour des motifs raisonnables, une personne étudiante s’objecte à l’utilisation d’un outil spécifique d’IA pour la réalisation d’activités d’apprentissage ou d’évaluation, elle est invitée à en discuter avec la personne responsable de l’activité de formation, afin qu’une autre option soit envisagée en cohérence avec les objectifs de cette activité de formation ». Selon le SPUL, ce sous-principe, en plus de normaliser l’usage de l’IA, impose un devoir d’accommoder une personne étudiante qui ne voudrait pas utiliser un outil de l’IA dans le cadre d’une activité pédagogique spécifique. En plus d’ouvrir la porte à une personnalisation de l’enseignement, cette directive aura des impacts sur la charge de travail professorale. 

De même, le principe 2, Ouverture, exploration et formation, impliquerait l’exigence d’introduire de l’IA dans les parcours de formation (sous-principe 2.2). De plus, ce principe met en avant-plan le but visé, soit l’innovation technologique, plus que la réflexion critique envers l’intégration de l’IA lors de l’enseignement et l’apprentissage. Si des activités et des outils de formation sont offerts, l’impact de la participation à ces activités et de la maitrise des outils sur la charge de travail des professeur(e)s n’est pas abordé. Le rapport Intelligence artificielle générative en enseignement supérieur : enjeux pédagogiques et éthiques du Conseil supérieur de l’éducation et de la Commission de l’éthique en science et en technologie souligne pourtant bien pour les institutions d’enseignement la nécessité de rééquilibrer les tâches des professeur(e)s en conséquence (recommandation no 14). 

Le principe 3, Prudence et utilisation éclairée, apporte certaines nuances sur l’usage de l’IA et ses effets délétères, mais, du même coup, attribue la responsabilité de son usage aux personnes utilisatrices, dont les professeur(e)s, à une période où encore beaucoup d’entre eux et elles ne seront pas en mesure d’en maitriser tous les aspects. Ce principe ne traite pas des impacts de l’IA sur les processus d’apprentissage et d’évaluation, impacts qui pourraient, encore là, alourdir la charge de travail des professeur(e)s. Le SPUL se voit néanmoins heureux de l’introduction du concept de sobriété numérique et en appelle à concrétiser davantage les moyens pour le mettre en œuvre. 

Le principe 4 (Intégrité et transparence), en écho au deuxième principe, favorise l’intégrité et la transparence dans l’utilisation de l’IA. Bien qu’essentiel dans un contexte universitaire, ce principe impose une exemplarité aux professeur(e)s qui impliquerait une maitrise approfondie des outils et des modalités de l’IA. 

Enfin, le dernier principe, Intelligence collective et collaboration, accorde un rôle de premier plan à des « personnes professionnelles ayant une expertise concernant l’IA pour l’enseignement et l’apprentissage ». Le SPUL s’interroge sur l’ingérence potentielle que ces personnes pourraient exercer dans les orientations pédagogiques d’un cours, étant donné que leur rôle et leurs fonctions ne sont pas définis. Cela risque de nuire, à terme, à l’autonomie du professeur(e). 

Cette brève analyse montre que le rapport contient plusieurs principes qui affecteront directement le travail des professeur(e)s, notamment en plaçant essentiellement toute la responsabilité de leur mise en œuvre sur leurs épaules. Le document omet également de traiter des conséquences majeures sur la charge de travail professorale et des impacts sur l’apprentissage selon les types d’évaluation utilisés. 

Le comité exécutif du SPUL devra se pencher de manière plus approfondie sur ces principes afin que les intérêts des professeur(e)s soient adéquatement représentés et protégés dans les prochains mois. Il suivra également de près un projet d’expérimentation sur la correction à l’aide de l’IA qui a été amorcé par certaines facultés.

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