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États généraux

Bilan du SPUL sur les États généraux | Rapport complet

Recommandations du SPUL sur les États généraux

Portrait de l’UL post-COVID
souhaitée par la communauté universitaire

Les différents points de vue exprimés dans le cadre des consultations et de la tenue des États généraux, les 24 et 25 mars 2022 ont ensuite été analysés et synthétisés par des membres du Comité organisateur des États généraux. Un rapport constituant la synthèse des points des enjeux et points de vue exprimés par les professeur.e.s ainsi que les principales recommandations qui en émanent est en préparation et sera présenté prochainement.

Présentations de tous les groupes
Compte rendu des États généraux

Louis Émond, président de leur syndicat, a retenu trois points principaux de la consultation menée auprès d’une centaine de chargé.e.s de cours (sondage, midi-causerie, Conseil syndical, tournée d’unités) : 1) les cours «médiatisés» peuvent susciter de l’intérêt, mais les conditions de travail doivent être améliorées et mieux adaptées pour tenir compte du travail investi et des ressources technologiques nécessaires; 2) le choix des modalités de cours doit se fonder sur le jugement professionnel individuel et collectif des enseignant.e.s, en fonction des finalités pédagogiques et de programmes; et 3) l’enseignement comodal constitue « le pire des deux mondes ».

Isabelle Vincent, responsable de formation pratique (RFP) à la Faculté de médecine, rapporte les résultats de la consultation menée auprès des membres de son syndicat sous la forme d’un World Café. Elle insiste sur les conséquences des contraintes sanitaires sur le développement des étudiant.e.s en matière de formation pratique : faible sentiment d’appartenance et d’engagement, surcharge de travail, développement plus limité du raisonnement clinique. Les RFP souhaitent que les stages en présence puissent reprendre, malgré la présence de nouvelles formes de travail (p.ex., télépratique). Pour les RFP eux-mêmes, le télétravail comporte des avantages, mais ils et elles souhaitent que des balises collectives voire institutionnelles puissent être établies pour faciliter le travail d’équipe en présence et à distance (p.ex., pour l’envoi de courriels). Enfin, ils et elles s’inquiètent face à la rigidification des procédures administratives observée durant la pandémie, mais aussi par rapport aux pratiques qui pourraient être instaurées dans les suites de la pandémie (p.ex., surveillance du rendement par VPN, réorganisation des espaces de bureaux).

L’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS) et le Syndicat des travailleuses et travailleurs étudiants et postdoctoraux (STEP) ont mené une consultation conjointe. Louis-Xavier Lamy (AELIÉS) et Juliette Godbout-Laurin (STEP) présentent les résultats du sondage auxquels ont répondu tout près de 200 répondant.e.s provenant de 15 facultés. De manière générale, les étudiant.e.s désirent retrouver des activités d’enseignement et de recherche en présence, tout en bénéficiant de certaines possibilités de travail ou d’enseignement à distance. Ils et elles souhaitent pouvoir disposer d’une forme de flexibilité dans leurs activités et espèrent que l’on puisse trouver des manières de travailler sur le campus qui puissent être viables pour toutes et tous.

Représentant les professionnel.le.s de recherche, André Gagné, président du SPPRUL, relève l’ambivalence des membres qui se sont exprimé à travers la consultation menée par sondage en ligne face aux pratiques de travail développées durant la pandémie. À titre d’exemples, ils et elles : apprécient les rencontres virtuelles, mais déplorent l’isolement qu’elles engendrent; reconnaissent l’avantage de conciliation travail-famille liée au télétravail, mais relèvent les problèmes de concentration éprouvés lors du travail à la maison; prisent la flexibilité et l’autonomie développée dans l’organisation du travail en équipe, mais peinent à pouvoir se « déconnecter ». Bref, ici encore, on souhaite pouvoir se voir offrir des choix de modalités de travail, mais on insiste sur la mise en place de balises qui vont favoriser l’équité et la prévisibilité.

Gilbert Nadeau présente les résultats du sondage mené auprès de 509 membres de l’Association du personnel administratif professionnel de l’Université Laval (APAPUL). Les résultats de cette consultation suggèrent, entre autres, que les membres du personnel administratif professionnel apprécient la diversité des modalités de prestation de services auprès des étudiant.e.s et des autres personnels, diversité qui permet d’assurer un accès plus facile et personnalisé. Ils et elles dénoncent par ailleurs l’intensification de leur travail et la culture de l’urgence qui se sont développées et qui ont entrainé une surcharge de travail pour une bonne partie d’entre eux. 

Le vice-recteur Robert Beauregard et le directeur du service de soutien à l’enseignement, Nicolas Gagnon, tracent à leur tour les grandes lignes des résultats de la consultation à visée exploratoire menée par le Groupe de travail sur la transition postpandémique des pratiques d’enseignement et d’apprentissage, composé de plusieurs membres du rectorat et doyen.ne.s de faculté. Menée à la fin de l’automne 2021, cette consultation devait aider l’administration à planifier l’offre de cours de la session suivante. Elle a conduit à la tenue de huit groupes focalisés dont quatre auprès de professeur.e.s et de personnel enseignant et à la passation d’un sondage  auquel ont répondu près de 20 000 étudiant.e.s. Les deux présentateurs rapportent principalement les résultats du sondage , lequel s’intéressait principalement aux préférences quant aux modalités pédagogiques à privilégier. De manière générale, on constate des disparités importantes entre les facultés, d’une part, et selon les groupes d’âge, d’autre part. De fait, l’intérêt pour l’expérience de cours en présence apparait plus élevé pour les plus jeunes et diminue au profit d’une approche mixte avec l’avancement en âge. Les plus vieux préfèrent quant à eux l’enseignement à distance. On souligne la confusion terminologique quant aux formules d’enseignement qui peut induire des erreurs d’interprétation et avoir de nombreuses répercussions pour les décisions à prendre. Enfin, messieurs Beauregard et Gagnon insistent pour souligner le caractère exploratoire de cette consultation et la nécessité de poursuivre la réflexion collective pour déterminer les orientations à prendre pour la suite.

Pour clore l’avant-midi, Louis-Philippe Lampron présente les résultats de la consultation du SPUL menée via des groupes de discussion tenus dans 38 unités sur le campus avec plus de 300 professeur.e.s. S’ils et elles soulignent l’intérêt d’avoir découvert de nouvelles possibilités en termes de pédagogie, les professeur.e.s ont insisté sur la nécessité de bénéficier de soutien administratif et technique direct (et non via tutoriels) à la fois pour la pédagogie et pour les accommodements. Comme les chargé.e.s de cours, les professeur.e.s ont souligné que l’enseignement comodal constitue « le pire des deux mondes ».  Au plan de la recherche, certes les modalités de travail collaboratif en ligne ont facilité l’organisation de réunions ou de rencontres de travail avec les collègues à distance. L’organisation de colloques et activités scientifiques entièrement en ligne ne permet toutefois pas de réseautage formel et informel qui fait la richesse de tels événements, tant pour les collègues que pour les étudiant.e.s gradué.e.s. En ce qui concerne enfin les enjeux relatifs à la vie universitaire, il ressort notamment des consultations que le fait de tenir en ligne les réunions d’unité ou administratives avait augmenté le taux de participation et l’efficacité de ces rencontres. On déplore toutefois, évidemment, le manque de contacts interpersonnels et l’absence d’une vie sociale de travail stimulante et on s’inquiète de l’incidente augmentation de la détresse psychologique. 

Discussions interdisciplinaires et interprofessionnelles

Les États généraux se sont poursuivis avec des ateliers de discussion interdisciplinaires et interprofessionnels sur les thèmes de l’enseignement, de la recherche et de la vie universitaire. Ces discussions ont mené à une plénière tenue le vendredi 25 en après-midi au Théâtre de la Cité Universitaire.

Les constats sur les trois thématiques ont permis d’identifier quelques lignes de convergence générales. D’une part, l’importance de lutter concrètement contre le développement d’une norme d’hypertravail et la culture de l’urgence et de l’instantanéité. La pression au toujours plus et au toujours mieux, pour mieux répondre aux besoins des étudiant.e.s qui sont tentés de demander du «sur-mesure», doit être régulée par des balises institutionnelles claires. Il en ressort également l’importance de s’entendre collectivement sur la portée d’un droit à la déconnexion qui devrait être mis en place à l’Université. En outre, les discussions mettent en évidence l’urgence de renforcer le cadre de prise de décision collégiale, de manière générale, et de garantir le respect de la liberté universitaire dans le choix des modalités d’enseignement.

Et puis après…?

L’organisation des États généraux sur l’Université Laval post-COVID a été l’occasion de tenir un exercice de collégialité incarnée avec l’ensemble des acteurs de la communauté universitaire. Elle a permis de tisser et renforcer des liens entre les différents groupes d’acteurs, notamment les associations et syndicats du RASUL. Elle s’inscrit dans la foulée d’un travail collectif réalisé cet automne en vue de la bonification des Statuts de l’Université Laval en réaction à l’exercice de révision initié par la Secrétaire générale l’été dernier. En plus du rapport du SPUL sur la consultation réalisée dans le cadre de ces États généraux, le RASUL produira prochainement une déclaration conjointe qui identifiera les paramètres collectifs et incontournables que les dirigeant.e.s de l’Université devront respecter afin de penser l’Université post pandémie. Les membres du RASUL s’assureront que cette déclaration, comme l’ensemble des consultations menées dans les dernières semaines, servent à orienter les décisions du prochain rectorat pour définir les paramètres de travail et d’études sur le campus dans les prochains mois.

Remerciements

Merci à toutes et à tous pour votre participation à cet exercice important pour définir le devenir de notre université et de notre travail de professeur.e.

Merci également aux membres du comité de soutien à l’organisation pour leur engagement précieux : professeur.e.s Arnaud Anciaux (information et communication), Pascale Bédard (sociologie), Chantale Jeanrie (fondements et pratiques en éducation), Denis Jeffrey (enseignement et apprentissage), Marie-Hélène Parizeau (philosophie), Simon Rainville (physique, génie physique et optique) et Yves Tremblay (médecine).

Le SPUL a organisé cet hiver une vaste consultation en vue de la tenue, les 24 et 25 mars 2022, d’États généraux sur la recherche, l’enseignement et la vie universitaire post-COVID à l’Université Laval impliquant les différents groupes de la communauté universitaire.

La pandémie de COVID-19 a brusquement transformé la vie sur le campus et nous a conduits, pour le meilleur comme pour le pire, à adopter de nouvelles habitudes et de nouvelles pratiques d’enseignement et de recherche. Les changements en question sont si importants qu’on peut s’attendre à ce que plusieurs d’entre eux affectent durablement nos manières de faire et persistent bien au-delà de la pandémie. Plutôt que de subir passivement les transformations qui pourraient en résulter, et suite au refus de la haute direction d’impliquer largement les collègues dans une réflexion sur la question, il nous a semblé essentiel que le devenir de notre université et des pratiques d’enseignement et de recherche soient pensés collectivement par ceux et celles qui font vivre l’enseignement et la recherche à l’Université Laval et qui sont les premier.e.s concerné.e.s par les changements en question.

Voici les grandes étapes de la consultation en vue de la tenue des États généraux les 24 et 25 mars prochains :

  • Fin janvier : lancement du document de consultation
  • 7 février au 4 mars 2022 : Les professeur.e.s seront amené.e.s à réfléchir ensemble, via l’organisation de groupes de discussion au sein de toutes les unités intéressées, autour de questions soumises dans le document de consultation. Un membre du comité d’organisation veillera à la prise de notes et pourra agir en soutien à l’animation.Le document de consultation sera rendu accessible à tous les groupes d’acteurs de la communauté universitaire (personnes chargées de cours et professionnelles de recherche, personnel administratif et pédagogique, gestionnaires). Chaque groupe aura le loisir de participer s’il le souhaite, et de consulter ses membres comme bon lui semble.

Consultez le Guide de discussion transmis à l’ensemble des délégué.e.s et délégué.e.s suppléant.e.s

  • Mi-mars : Analyse des résultats de la consultation auprès des professeur.e.s par le comité d’organisation et préparation de la présentation des résultats en vue des États généraux
  • 24 et 25 mars : Tenue des États généraux, sous la forme de présentation des résultats de la consultation et d’ateliers de discussion.
  • Avril-Mai : rédaction d’un document traçant les orientations dégagées dans le cadre de cet exercice de réflexion.

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